Par Coralie Peter

La maladie à virus Ebola est une maladie très grave, contagieuse et potentiellement mortelle. Près de 30 000 cas de maladie à virus Ebola ont été recensés entre 2014 et 2016 et plus de 11 000 personnes en sont mortes. L’épidémie de 2014-2015 a été un fait marquant de l’actualité dans le monde et après avoir cru à une éradication de la maladie, de nouveaux cas ont été déclarés. Ces faits font de cette maladie une urgence sanitaire et ouvre sur un marché cible important.

Afin de limiter le développement et la propagation de cette maladie grave, le développement d’outils diagnostic plus rapides, simple d’utilisation et à usage unique est grandement nécessaire afin d’identifier et limiter les zones endémiques.

De nos jours, la technologie utilisant des senseurs biologiques (enzymes, les acides nucléiques, anticorps) a été reconnue comme une alternative future pour la détection et la quantification d’une grande variété d’analytes en raison de la haute spécificité et sensibilité de ces biocapteurs ainsi que de leur processus de fabrication simple et rentable. Ce test est constitué d’une électrode, sur laquelle est déposé un fin film transparent de graphène oxide où pourront être fixés, grâce à des nanoparticules d’or, les anticorps spécifiques de la glycoprotéine du virus Ebola. Si l’échantillon de sang du patient est contaminé, les anticorps vont fixer le virus et induire le passage d’un potentiel positif jusqu’aux particules d’or. Ce potentiel positif entraine un changement de charge du graphène oxide et conduit à la diminution de la conductance globale. Ainsi, il existe une relation inversement proportionnelle entre la concentration en virus et la conductance. 

Cette technologie apporte de nombreux avantages. En effet, l’affichage du résultat est de l’ordre de quelques secondes, soit bien plus rapide que les autres tests (environ 15 minutes). L’innovation porte également sur son système simple d’utilisation permettant une large portabilité ne nécessitant aucune technologie particulière et donc la possibilité de le transporter dans des régions plus rurales et de favoriser l’accès dans les zones où la propagation est la plus importante.