CES las vegas

CES Unveiled Paris 2018 – 5e édition

La 5e édition du CES Unveiled Paris avait été annoncé pour le mardi 24 octobre 2017 par la Consumer Technology Association (CTA).

Mais qu’est-ce que le CES Unveiled Paris ?

Le CES Unveiled Paris est une mini édition du grand salon de la tech de Las Vegas, le CES (« Consumer Electronic Show »), tenu chaque année à Paris, au Palais Brongniart depuis 5ans. Cet évènement permet aux entreprises et aux startups françaises de présenter en avant-première leurs dernières innovations high-tech, avant d’être officiellement dévoilées au CES 2018. Réservé aux médias, analystes, investisseurs et professionnels, le CES Unveiled Paris offre également aux entreprises technologiques l’occasion de renforcer leurs partenariats stratégiques en France.

Au programme…

Les grandes thématiques du CES 2018 ont été à l’honneur, notamment avec l’arrivée du réseau 5G, la place de l’intelligence artificielle au quotidien, la robotique ou encore les villes connectées.
Parmi ces thématiques, découvrez 3 exemples d’innovations technologiques « Made in France » qui ont fortement attirées l’attention lors du CES Unveiled de Paris 2018 :

- Very-Privé de Concierge

La start-up Concierge a présenté en avant-première son futur service de conciergerie premium nommé « Very-Privé ». Grâce à son nouveau service, Concierge met à disposition de ses clients des concierges disponibles 7j/7, 24h/24 et parlant 5 langues. Accessible par « call back » depuis l’application Very-Privé ou par double clic sur le bouton connecté, le concierge rappelle le client en moins d’une minute et se tient à sa disposition pour lui trouver une baby-sitter ou encore une place de concert.

- ZAC de Vivoka

ZAC est un assistant raton laveur en hologramme, créé par Vivoka, qui permet de contrôler toute une maison très facilement. Il facilite la vie des utilisateurs, les guide en cas de question ou les alerte quand il détecte un problème, le tout à travers une application mobile. ZAC permet de faire entre 20 et 50% d’économie d’énergie.

- Jagger & Lewis, le collier connecté pour chiens

La start-up Jagger & Lewis lance le « premier collier connecté permettant de comprendre et d'analyser le comportement de votre chien ». Ce collier léger (moins de 30 grammes) permet de surveiller son chien au quotidien et d'identifier des changements soudains de comportement : manque d’appétit, gratouillement intempestifs, déplacement incohérents, etc.

What’s next?

Rendez-vous du 9 au 12 janvier 2018 au CES 2018 à Las Vegas !

Par notre étudiante Hélène Zhu


consommation

L’évolution du consommateur alimentaire

L'évolution du consommateur alimentaire : de la consommation à l'action

L’agro-alimentaire peut être considéré comme un secteur d’exercice du marketing peu intéressant. Décrit souvent comme un simple levier d’augmentation de la consommation, il est en fait un véritable témoin de notre rapport à la nourriture, et de nos besoins alimentaires.

De fait, la complétion de nos besoins physiologiques est le rôle le plus évident de l’alimentation. Notre structure physiologique entière est développée autour de cette principale source d’énergie : nous sommes fait pour avaler et digérer la nourriture. Le problème est que cette adaptation évolutive n’est pas arrêtée au simple système digestif, mais s’étend au cerveau, avec des systèmes de récompense et de sélection de la nourriture très élaborés.

Et si privilégier les aliments gras et sucrés a été un avantage indiscutable par le passé, nos nouveaux modes de production et de consommation en fait un fardeau. La sécurité alimentaire n’étant plus un problème fondamentale dans les pays développés, le marketing à pris le pas de pousser et de promouvoir des produits satisfaisant les consommateurs. En résulte un marché où les bests sellers sont des produits à fort pouvoir de récompense : Cola Cola, Nutella, etc … qui déclenche au niveau du cerveau des largages de dopamine, qui est notamment le neurotransmetteur du plaisir

Une stratégie qui, dans la logique du marketing agro-alimentaire, à été pertinente jusque dans les années 90, mais qui aujourd’hui devient contre-productive : problématiques sanitaires, méfiance des consommateurs, et surtout développement de besoins plus développés que de simples récompenses physiologiques.

C’est pourquoi un marketing des produits alimentaires plus profond à émergé : appartenance, estime, santé & nutrition, environnement et apports gustatif ont surpassés la physiologie du plaisir. Le consommateur est autant acheteur qu’acteur, et est désormais perçu comme faisant parti d’un ensemble socio-environnemental plutôt qu’une simple unité de consommation.

Et pour la suite ?

On peut prédire (dans les pays développés) une extension continuelle du domaine de connaissances du consommateur : remonter la chaîne de valeur, comprendre les matière premières et les process de production, s’assurer des impacts écologiques, et ce, avec des outils de plus en plus puissant (tel que l’application Yuka, évaluateur de la qualité des produits alimentaires). À terme, des consommateurs éduqués qui vont mettre à mal les stratégies de green washing.

Alors à eux de sélectionner des produits issus d’un marketing plus sincère et cohérent.

Par notre étudiant Dylan Brançon

 


personnalisation bonbons

Bonbons et expérience consommation

Un Bonbon pensé différemment

La mise sur le marché d’une telle innovation part d’un constat simple, déjà depuis longtemps établie : la personnalisation des produits est un argument de vente puissant. En effet les possibilités de personnalisation d’un produit sont des moyens pour le consommateur de s’approprier le produit et de l’adapter à ses envies. L’exemple le plus parlant, adopté par des millions, est celui de l’Iphone, un produit unique, simple, mais aux fonctions personnalisables à volonté.

Toutefois dans le secteur des aliments ce type de démarche est complexe, autant sur le plan de la production que de l’organisation (la distribution notamment). Le caractère éphémère du produit alimentaire, les réglementations sanitaires, et plus généralement la production en masse, industrielle et standardisée sont des limites strictes à la personnalisation. L’initiative de lutti montre une compréhension de ses limites, et un détournement habile, un cas rare dans le monde des industries agro-alimentaires.

Le choix du produit est très intéressant et très adapté à la personnalisation. Il faut noter que des initiatives ont déjà été lancées dans ce sens : les étiquettes de Nutella, les inscriptions M&Ms, ou même les prénoms sur les bouteilles et canettes Coca-cola, mais à chaque fois, il n’y avait pas une réelle personnalisation du produit alimentaire en lui-même, simplement un gimmick au niveau du packaging ou de l’apparence de l’aliment. Ici la texture même du produit le prédispose à l'impression 3D, méthode de production alliant automatisation et personnalisation, une innovation en rupture avec les méthodes de production actuelles, et ouvrant à de nombreuses possibilités.

Les preuves d’un marketing cohérent

Un marketing assez spécial doit s’accompagner à ce type de démarche : il ne s’agit plus de mettre en valeur les qualités intrinsèques du produit, et de fait, 10€ pour un bonbon est une offre difficile à défendre auprès du consommateur. Le marketing doit mettre en valeur une expérience créative, et pour cause, le nom même du site : Lutti Lab Créatif, rappel très bien ces notions.

Au niveau de la perception client, ce produit fait appel à tout un imaginaire, tourné autour du jeu, de l’amusement, voire de la créativité. On retrouve dans la démarche une idée très intéressante : lier la production au produit, le “quoi” au “comment”, il ne s’agit plus seulement de produire un aliment fun, mais de le produire d’une manière fun.

Ainsi, il est aussi question de proposer au consommateur des possibilités plutôt que des certitudes, un espace de liberté, de personnalisation, plutôt qu’un ensemble de garanties. A ce niveau, le produit s’est accompagné d’un marketing événementiel fort, avec l’ouverture d’un pop-up store innovant et créatif, dans lequel la personnalisation et la créativité ont prit une grande place.

Les possibilités marketing offertes par l'impression 3D

D’une manière plus spécifique, il faut noter que l’utilisation de l’imprimante 3D dans le domaine alimentaire se concrétise (voir l’imprimante Focus 3D de ByFlaw). Cette tendance pourrait être un outil pour la personnalisation de l’alimentaire : un extrême serait d’imaginer une société dans laquelle les industries vendraient des filaments d’impression aux saveurs diverse, et ou le consommateur n’aurait qu'à télécharger sa recette. Une vision qui n’est toutefois pas en passe de se démocratiser, en particulier dans un pays aussi gastronome que la France, où la cuisine s’exprime dans ses dimensions artistiques, culturelles et sociales.

Sur un autre point, c’est une démarche qui prend le consommateur comme un élément actif du processus de production, avec la personnalisation comme prétexte. C’est un exemple de toute une gamme d’innovation et de stratégies qui impliquent le consommateur, lui propose d’agir, ici de manière créative, ailleurs socialement ou environnementalement. Et c’est là, je pense, une initiative intelligente, c’est une manière de reconnaître la puissance du consommateur, de l’écouter, d’aller vers lui et pas uniquement de l’analyser pour prévoir son comportement de consommation.

Pour finir, pourquoi ne pas aller plus loin ? Lutti pourrait proposer directement des initiatives de Crowdsourcing, avec concours de design de bonbon. Aujourd’hui, le crowdsourcing crée des encyclopédies (Wikipedia), des cartes géographiques (Safecast), et des algorithmes misant en bourse des millions de $ (Quantopian), alors pourquoi pas créer des bonbons ?

Par notre étudiant Dylan Brançon


Pokémon go

Pokémon Go, un modèle économique innovant

En 2016, une des innovations les plus marquantes se nomme « Pokémon Go »

Pokémon Go est une application de jeu mobile en réalité augmentée qui a connu un succès fulgurant. Ce jeu a su se détacher des jeux à succès « classiques », d’une part grâce à son côté « free to play » (gratuit à jouer) et d’autre part grâce à son côté « mainstream-friendly » qui se traduit par « faire sortir les joueurs ».

Néanmoins, par quels moyens l’application mobile Pokémon Go a-t-elle réussi sa stratégie marketing ?

Pokémon Go, apparu en été 2017, a été créée par Niantic, une start-up de San Francisco. L’application a dépassé les 50 millions de téléchargement dans le monde, une semaine après sa sortie selon SensorTower. Basé sur une étude de marché d’application mobile de jeu, Pokémon Go aurait battu le record du nombre de téléchargement en une très courte durée. Une analyse de son business model permettrait de mieux comprendre un tel succès.

Tout d’abord, l’un des facteurs clés de différenciation de l’application de jeu mobile Pokémon Go repose sur son originalité et sa force de proposition du produit. Les développeurs ont tout d’abord réussi à associer une expérience imaginaire à celle du réel : localisation de Pokémons via une carte interactive par exemple, ou encore visualisation des Pokémons à travers la caméra de son appareil.

Puis, pouvoir échanger et communiquer librement avec des utilisateurs inconnus est également nouveau puisque sur d’autre application mobile, les utilisateurs sont fréquemment invités à communiquer uniquement aux contacts déjà existant en provenance de leur base de données. La troisième plus-value est d’autant plus innovante lorsqu’on parle du « walk and play », une incitation pour les utilisateurs à jouer d’une nouvelle manière.

Jouer à Pokémon Go ne signifie plus jouer en restant assis derrière un écran, mais jouer en marchant pour trouver des Pokémons et rencontrer d’autres « dresseurs » de Pokémon. Grâce à ces trois forces de propositions innovantes, l’application a su clairement se distinguer des autres jeux mobiles.

Une application novatrice

Par conséquent, en se démarquant des jeux mobiles déjà existants, ou dit « plus classiques », et accompagné de son nouveau concept innovateur du « walk and play », Pokémon Go a su se démarquer à l’échelle mondiale et révolutionner le business model des jeux mobiles. À travers ce mélange de génération et de réalité virtuelle, le jeu a su créer un véritable engouement planétaire.

Le succès mondial du jeu ne s’est pas seulement fait sur le contenu en lui-même mais aussi par le biais d’une implémentation de standardisation stratégique, a contrario d’une stratégie d’adaptation plus commune. De part cet équilibre entre l’opportunisme des développeurs à se placer sur le secteur de la réalité virtuelle et à atteindre le monde entier, Pokémon Go n’usurpe pas son titre d’innovation 2016.

Un an après sa création, John Hanke, le PDG de Niantic, avait annoncé trois séries de mises à jour pour apporter plus de nouveautés sur Pokémon Go en 2017. Saura-t-il combler les utilisateurs et en attirer de nouveau ? Phénomène éphémère ou révolution digitale ?

Par notre étudiante : Hélène Zhu 


Ampy Move, plus qu’une batterie portative…

Le nouveau chargeur portatif et écologique : l’innovation qui produit de l’énergie à travers la pratique sportive.

Lancé en 2016 par une entreprise basée dans l’Etat d’Illinois aux Etats-Unis, Ampy Move est une innovation qui s’est inspirée d’un produit déjà existant : les chargeurs portatifs.

L’idée de ses fondateurs était d’apporter une touche durable et écologique à ce type de produit.
Ampy est ainsi un chargeur de batterie portable capable de se recharger grâce à l’énergie produite par l’utilisateur pendant qu’il se déplace ou pratique des activités physiques. Le produit transforme l’énergie cinétique du mouvement en alimentation pour les smartphones et portables. Cela est possible grâce à deux inducteurs présents à l’intérieur du chargeur qui permettent de transformer l’énergie dégagée en source d’énergie utilisable pour les dispositifs.

Cette énergie est envoyée à une batterie en lithium-ion présente à l’intérieur d’Ampy qui est capable de charger entièrement un iPhone 6 par exemple. Le temps de recharge est équivalent à celui d’une recharge classique. Ampy Move est un produit hybride car il permet également d’être branché à une prise par une sortie USB. Par exemple, une heure d’exercice peut produire entre 1 et 5 heures de recharge de smartphone (cela dépend bien évidement de l’utilisation).

Le design du produit est ergonomique, sa conception est adaptée aux courbes du corps humain pour pouvoir être porté facilement dans la poche et ainsi capter aux maximum l’énergie cinétique dégagée par les mouvements de locomotion. Toujours dans cette idée d’ergonomie et de confort pour l’utilisateur, Ampy est conçu pour être imperméable à la sueur.

Le produit est distribué essentiellement sur le site web de la société, mais le consommateur peut trouver le produit également sur Amazon ou dans d’autres sites de vente en ligne. Certains magasins de sport aux USA proposent le produit à vendre dans leurs rayons « running ». Il est commercialisé à un prix moyen de 75 dollars. L’entreprise communique sur des réseaux sociaux et par le biais de certaines campagnes d’affichage dans des magasins « fitness ». D’importants magazines comme Forbes ont cité le produit pour son innovation et sa praticité.

La segmentation est le style de vie sain et actif. Pour la cible, se sont des personnes actives, mobiles et connectées aux nouvelles technologies. La préoccupation pour le développement durable est associée à la politique du produit puisque Ampy permet l’auto-production d’énergie par le simple effort physique.

Ampy peut produire de l’énergie partant de l’effort physique de l’utilisateur ainsi cela peut être un facteur de motivation à la pratique d’exercices physiques. De la motivation à pratiquer plus d’exercices ou tout simplement la motivation de s’y mettre. Dans une société exposée aux stress de la vie contemporaine, la pratique régulière d’une activité physique s’avère très bénéfique à la qualité de vie des individus. La liaison entre technologie, activité physique et environnement est un sujet d’actualité et en parfaite adaptation aux tendances du marché.

Ampy Move est une affaire à suivre !

Par notre étudiant : Eduardo Balaciano Dourlen