Pourquoi une conférence sur la E-Santé ?

E-santé : La solution pour prévenir des risques santé ?

L'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans les soins de santé est proposée comme un outil utile pour accroître l'efficacité, améliorer l'accès et améliorer la qualité des soins. Les coûts des soins de santé continuent d'augmenter. Une question importante pour les patients, les cliniciens et les décideurs est de savoir s’il est possible d'améliorer la qualité des soins et la prévention des risques santé tout en contrôlant les coûts.

Les enjeux de la e-santé sont nombreux: réduire le temps nécessaire au diagnostic et améliorer l'égalité d'accès des patients dans les régions éloignées, la qualité de vie et la satisfaction des patients.
En outre, la santé en ligne peut potentiellement améliorer l’efficacité des travailleurs de la santé et générer des avantages pour le système et des retombées technologiques.

Nouvelles pratiques et innovations

L’ère du numérique révolutionne la santé, depuis quelques années le concept de « e-Santé » s’est développé. En effet, l’innovation est au cœur de ce secteur et a déjà engendré de nouvelles pratiques comme la télésanté, la télémédecine, la m-santé et la e-surveillance qui ont toutes le même enjeu : faire face aux nombreux défis auxquels se heurte la médecine. Ainsi, de nouvelles solutions sont désormais disponibles comme les pilules connectées, les nanorobots chirurgiens, les patchs intelligents, ou encore de nombreuses applications permettant de gérer sa santé.
Ces différents types d’innovation contribuent à faire évoluer la médecine actuelle vers une médecine personnalisée, participative et préventive.

Accompagnement du patient

L’apprentissage est la clé de la réussite de la e-santé. Pour se faire, un important travail marketing doit permettre aux patients d’apprendre l’utilisation des nouvelles technologies utiles au suivi du patient.
Face au vieillissement de la population et l’isolement des personnes âgées, l’accès au soin, bien que la médecine soit de plus en plus efficace, est de plus en plus difficile. Pour enrayer ce fléau, la télémédecine et la e-santé peuvent être des solutions. Toutefois, les retraités sont les personnes qui n’ont pas encore adoptés la totalité des nouvelles technologies. De plus, on remarque qu'aujourd’hui, de nombreux patients ne respectent pas les doses lors d’un traitement médicamenteux.
Il existe aujourd’hui de nombreuses exemples d’innovations en e-santé pour répondre à ces problèmes : le Dossier Médical Partagé (DMP) est un carnet de santé numérique qui permet d’enregistrer toutes vos informations de santé.
Dans un autre registre, La Roche Posay a tout récemment proposé un capteur portable dédié à la protection solaire et à la peau.
Autre exemple, la pilule connectée permettra aux patients une délivrance du principe actif directement dans l’estomac. Pour accompagner le traitement du patient, la start-up Sophia Genetics propose aussi des traitements sur mesure grâce à l’intelligence artificielle ou encore Diabilive qui permet aux personnes diabétiques de calculer le taux d’insuline à s’injecter.
Ces nouvelles tendances émergentes feront-elle bientôt parties du quotidien des médecins et des patients ?

Programme :
17h – Accueil par Madame Nabec, Responsable du Master 2 MI
17h30 – Présentation du thème de la conférence : « Dans quelle(s) mesure(s) la E-santé peut-elle prévenir des risques santé ? »
18h – Présentation des 5 articles par les étudiants du Master
18h30 – Table ronde avec les intervenants : débat sur les risques de e-santé, les nouvelles pratiques et l’accompagnement du patient.
19h - Conclusion et cocktail

Pour vous inscrire, c’est par ici : https://www.facebook.com/events/395446827940998/

Adresse :
Salle Vedel (Bât. G)
Faculté Jean Monnet, Université Paris Sud
54 Boulevard Desgranges
92330 SCEAUX

Venez nombreux et à très vite !

 


DiabiLive, « Vivez votre diabète sans penser au protocole! »

Par Coralie Peter et Mathieu De Frias

Le diabète est l’une des maladies ayant le plus fort taux de mortalité au monde. Avec plus de 400 millions de personnes atteintes dans le monde, le diabète constitue un réel problème de santé publique. Les patients sont alors exposés à de nombreuses complications de santé mais également à un traitement lourd et contraignant. Le diabétique doit mesurer sa valeur de glycémie et adapter son traitement en accord avec son médecin, ce qui implique des piqûres d’insuline quotidiennes. Un des enjeux de la recherche actuelle est de diminuer au maximum ces contraintes pour améliorer la qualité de vie du patient.

Créée par la startup girondine MirambeauAppCare, l’application Diabilive permet aux patients atteints de diabète de pouvoir gérer leurs prises d’insuline quotidienne de façon simplifiée et autonome. En effet, le patient peut indiquer dans l’application son activité physique, son alimentation ainsi que son taux de glycémie. Le protocole inscrit par le diabétologue dans l’application va alors déterminer le taux d’insuline à injecter. De plus, DabiLive indique au patient la quantité de glucides consommée après chaque repas, et les calories consommées après une activité sportive. L’application permet de pallier aux problèmes souvent rencontrés par les diabétiques pour calculer leur dose exacte d’insuline.

DiabiLive a été largement plébiscitée, et a d’ailleurs remportée de nombreux prix tels que le prix du président de la République au Concours Lépine International Paris 2016 et le prix Innovation Awards 2018 du CES Las Vegas dans les catégories de produits logiciels et applications mobiles. Ce succès mondial a permis à la start-up de décrocher un partenariat avec l’entreprise américaine iHealth afin de faciliter la "connexion entre les produits iHealth dédiés au diabète et l'application DiabiLive", indique le co fondateur Benoît Mirambeau. DiabiLive sera disponible au cours du second semestre 2019 et téléchargeable gratuitement sur iOS (Apple) et Android (Google).


La pilule connectée : Abilify MyCite, aux limites de l’innovation ?

Par Aïseta Baradji

Les innovations technologiques en santé sont particulièrement marquantes de par la synergie des disciplines quelles peuvent regrouper : savoir scientifiques, technologies digitales, électroniques et sensorielles. En cette instance, 2017 a vu apparaître sur la validation par la FDA (Food and Drugs Administration), l’agence d’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments, du brevet déposé par Otsuka et Proteus Digital Health pour la pilule « Abilify MyCite». Abilify est la toute première pilule digitale approuvée à la commercialisation.

Ingérée, la pilule Abilify délivre un antipsychotique dans l’estomac et transmet un signal au patch porté sur l’abdomen ou le bras du patient. Le patch est en liaison avec un smartphone qui envoie l’information directement au médecin. Cette invention associe le développement d’un composé actif pharmaceutique, le aripiprazole est le résultat décennies de recherche scientifique, publié pour la première fois en 1995, a une technologie digitale pour une gestion plus efficace du traitement des troubles psychotiques.

Cette invention est révolutionnaire de par sa nouveauté mais aussi par son utilité, en effet ce système pourrait permettre au patient d’éviter les oublis de prise des médicaments aussi au médecin de vérifier qu’ils ont bien été pris. Un aspect crucial des traitements psychotiques. Outre l’aspect innovant et utile de ce « médicament-appareil », il est d’autant plus marquant qu’il a suscité des questionnements quant à l’éthique de son utilisation. En effet, il est décrit comme un outil de contrôle de la prise des traitements par les malades ce qui soulève la question de l’obtention du consentement du malade pour être surveiller, voire de subir une pression psychologique à la prise du traitement, et du traitement des données prélevées par la pilule.

En effet, à l’aube de l’ère des données, l’année 2017 a vu apparaître des scandales de gestion des données privées qui a catalysé la révision de politiques organisationnelles et gouvernementales de gestion des données. La pilule Abilify MyCite est donc apparu dans un paysage sceptique et enclin à la protection des utilisateurs, et a donc suscité la polémique autour de sa commercialisation.


APNEAband : un bracelet pour lutter contre l'apnée du sommeil !

Par  Chihab Eddine Khiter et Zhao Zhu

L’APNEAband est un bracelet pour détecter les apnées du sommeil. Le terme « Apnée du
sommeil » veut dire des arrêts involontaires de la respiration pendant le sommeil. Cette maladie
se trouve souvent chez les personnes en surpoids, âgées ou qui ronflent de façon importante.
Alors qu’elle provoque principalement une fatigue au réveil, des maux de tête ou une
somnolence pendant la journée.

Le laboratoire français LETI du CEA Tech (Commissariat à l’énergie atomique), a développé en
janvier 2018 ce bracelet pour donner un diagnostic aux personnes qui ont potentiellement les
apnées du sommeil. A l’aide d’un hardware qui est le bracelet, et un software qui est
l’application sur l’IPad ou sur le smartphone, les consommateurs peuvent réaliser un diagnostic
chez eux. Comment ça marche ?

Le bracelet se présente comme un gadget portable au poignet, non invasif, sans fil et connecté
pour la mesure en temps réel et le suivi pendant le sommeil de la fréquence cardiaque, de la
variation de l'intervalle de temps entre les battements cardiaques, des niveaux de saturation en
oxygène dans le sang et du niveau de stress (via des mesures d'impédances bioélectriques). La
combinaison de ces quatre indicateurs peut aider les médecins à établir un diagnostic médical
complet et fiable de l'apnée du sommeil grâce à une technologie logicielle capable d'extraire et
de contrôler les paramètres de santé liés à l'apnée du sommeil. La technologie embarquée
d'ApneaBand peut aussi être utilisée pour détecter et suivre d'autres situations de santé critiques,
comme le mal aigu des montagnes, la déshydratation, la réponse à des traitements de dialyse, la
douleur chronique, les crises d'épilepsie, la phobie, les troubles paniques et la détection du stress
lié au travail.

La technologie dite de "biofeedback à cohérence cardiaque" du bracelet permet enfin aux
personnes qui souhaitent atteindre un niveau de relaxation élevé de s'appuyer sur des exercices
de respiration simples.