Le B2B, un marché encore mal connu du grand public ?

Par Loïc Eymard et Marion Glanard

Nous connaissons tous le marché du B2C (Business to Consumer). Cependant, de nombreuses personnes méconnaissent voir ignorent l’existence du B2B (Business to Business).

Comme son nom l’indique, ce marché concerne les échanges entre entreprises et représente une part considérable du marché du travail en France. Les objectifs et les enjeux des entreprises sur ce marché sont évidemment différents du marché du B2C, mais c’est précisément ce qui fait tout son charme !

Marc Diviné, spécialiste en Management de l’innovation dans le domaine du B2B, nous a ainsi sensibilisé aux pratiques de ce secteur et nous en a initié les fondamentaux de ce marché en nous plaçant du point de vue professionnel. Par la suite, nous avons pu mettre directement à profit nos nouvelles connaissances, et ce à travers un véritable cas pratique. 

Ce marché ne cesse de se démocratiser et représente aujourd’hui un véritable vivier d’opportunités professionnelles. C‘est pourquoi, il est devenu essentiel pour tout marketeur de s’intéresser au fondamentaux d’un tel marché, d’être capable de se mettre dans la peau d’une entreprise et de pouvoir prendre les bonnes décisions pour améliorer sa situation ou simplement développer ses activités.


Les Frigos Solidaires : une innovation contre le gaspillage alimentaire

Par Mathilde Courtejaire

En France le gaspillage alimentaire dans la consommation des ménages représente 20 kg de déchets par an et par personne dont 7kg de déchets alimentaires non consommés encore emballés. En parallèle, la pauvreté est un fléau toujours présent en France.

C’est dans ce contexte qu’est né le frigo solidaire. Il s’agit d’une innovation sociétale qui se veut remplir 2 objectifs compatibles : la lutte contre le gaspillage et l’aide aux plus démunis.

Le frigo solidaire est apparu pour la première fois à Berlin, l’idée est venue de l’association Lebensmittelretten, spécialisée dans la récupération et le partage de nourriture. A la base, l’association avait simplement crée un site participatif qui permettait le partage de nourriture, une sorte de Airbnb alimentaire. Mais l’association a voulu développer son offre en s’associant les grandes surfaces et restaurateurs. En effet, ces derniers vont jouer un rôle important dans le projet, car c’est devant leur enseigne/restaurant que se trouvent les frigos. Chaque matin l’enseigne sort le frigo (ce dernier est donc étanche), et le range à la fermeture, évidemment, elle participe également à son remplissage, par exemple à la fin du service du midi, le restaurateur peut mettre y les plats restants. Finalement, l’enseigne en tire des avantages à moindre coût : elle renvoie une image d’entreprise solidaire et écologique.

En France, le frigo solidaire est à l’initiative de l’association cap ou pas cap, qui se dit être un « accélérateur de transition et d’engagement citoyens »

C’est un projet qui a vu le jour grâce au crowfunding, en effet, une cagnotte a été lancé sur le site Helloasso, d’ailleurs, la cagnotte est toujours d’actualité afin de mettre en place davantage de frigo solidaire en France. L’argent sert notamment à construire et promouvoir le projet, il faut que la cagnotte atteigne 1300€ afin de concrétiser le projet.

Ainsi, le premier frigo solidaire parisien a été inauguré le 8 juin 2017 par Dounia Mebtoul restauratrice à Paris. C’est elle qui a accueilli le premier frigo solidaire de Paris dans son restaurant.

Cependant, le concept rencontre une problématique : toutes les cibles ne sont pas faciles à atteindre. En effet, certaines cibles comme les étudiants vont pouvoir être informé du concept assez facilement, notamment par les réseaux sociaux. Mais concernant une des principales cibles des frigos solidaires qui sont les sans-abris, la tâche est plus compliquée. En effet, comment promouvoir le concept à des personnes, qui n’ont pas de télé, internet, pas les moyens d’acheter la presse, autrement dit, qui n’ont pas accès à l’information ?


Gravity Light : une innovation sociale

Par Marion Glanard

C’est le défi que se sont lancé les fondateurs de Gravity Light : créer un éclairage qui n’utilise pas de pétrole, qui n’est pas dangereux à utiliser, qui ne coûte rien et qui est autonome.

En effet, le contexte actuel est alarmant : plus d’un milliard de personnes vivent toujours sans accès à l’électricité ou avec des lampes à pétrole dangereuses pour la santé.

© Gravity Light Foundation, Press Pack 2016

Le concept

Dans un premier temps, ils se sont dirigés vers les panneaux photovoltaïques qui se sont révélés trop coûteux compte tenu de leurs objectifs.

Leur innovation repose sur des principes simples :

  • Un éclairage par la gravité et immédiat
  • Une énergie auto-entretenue et renouvelable
  • Pas d’effet néfaste sur les Hommes et l’environnement

Leur réussite

C’est grâce aux nombreux retours de leur Crowdfunding que l’entreprise a pu améliorer leur produit, le rendre plus robuste, facile d’utilisation et plus lumineux.

Avec ces actions, ils ont pu tester le produit directement au Kenya et avec les retours utilisateurs, l’innovation pourra s’améliorer et se propager mondialement.

Aujourd'hui, l'entreprise souhaite aller plus loin dans la conception d'un éclairage instantané et écologique avec Now Light. Ce nouveau modèle fonctionnera sur les mêmes principes que Gravity Light, c'est-à-dire une alternative aux lampes à pétrole et une énergie auto-entretenue mais en plus, Now Light sera transportable, multifonction et plus puissant !

© Gravity Light Foundation, Press Pack 2016

Biosenseur pour la detection rapide du virus Ebola

Par Coralie Peter

La maladie à virus Ebola est une maladie très grave, contagieuse et potentiellement mortelle. Près de 30 000 cas de maladie à virus Ebola ont été recensés entre 2014 et 2016 et plus de 11 000 personnes en sont mortes. L’épidémie de 2014-2015 a été un fait marquant de l’actualité dans le monde et après avoir cru à une éradication de la maladie, de nouveaux cas ont été déclarés. Ces faits font de cette maladie une urgence sanitaire et ouvre sur un marché cible important.

Afin de limiter le développement et la propagation de cette maladie grave, le développement d’outils diagnostic plus rapides, simple d’utilisation et à usage unique est grandement nécessaire afin d’identifier et limiter les zones endémiques.

De nos jours, la technologie utilisant des senseurs biologiques (enzymes, les acides nucléiques, anticorps) a été reconnue comme une alternative future pour la détection et la quantification d'une grande variété d'analytes en raison de la haute spécificité et sensibilité de ces biocapteurs ainsi que de leur processus de fabrication simple et rentable. Ce test est constitué d’une électrode, sur laquelle est déposé un fin film transparent de graphène oxide où pourront être fixés, grâce à des nanoparticules d’or, les anticorps spécifiques de la glycoprotéine du virus Ebola. Si l’échantillon de sang du patient est contaminé, les anticorps vont fixer le virus et induire le passage d’un potentiel positif jusqu’aux particules d’or. Ce potentiel positif entraine un changement de charge du graphène oxide et conduit à la diminution de la conductance globale. Ainsi, il existe une relation inversement proportionnelle entre la concentration en virus et la conductance. 

Cette technologie apporte de nombreux avantages. En effet, l’affichage du résultat est de l’ordre de quelques secondes, soit bien plus rapide que les autres tests (environ 15 minutes). L’innovation porte également sur son système simple d’utilisation permettant une large portabilité ne nécessitant aucune technologie particulière et donc la possibilité de le transporter dans des régions plus rurales et de favoriser l’accès dans les zones où la propagation est la plus importante.