La vision des panels par Jean-Marc Décaudin

A travers l’ouvrage Les Panels, Jean-Marc Décaudin et Thierry Saint-Martin nous retracent de A à Z toutes les facettes des différents types de panels existants aujourd’hui : les panels distributeurs, consommateurs, d’audience et la recherche de la Single Source.  Il est question ici de découvrir pourquoi, comment et pour qui les entreprises utilisent les panels quotidiennement.

Les panels sont indispensables aux différentes équipes Marketing, Commerce et Prévisions des entreprises pour comprendre leurs positionnements au sein du marché et parmi leurs concurrents, comprendre et anticiper les évolutions passées et à venir, actionner les bons leviers et prendre les bonnes décisions, toujours dans le but de pérenniser l’entreprise.

Néanmoins, les panels ont leurs limites. C’est pourquoi l’utilisation de plusieurs panels à la fois permet de combler les limites de chacun pour avoir une vision globale et complète du marché. Nous pouvons donc dire que les conclusions tirées de ces informations sont très précises et donnent donc une réelle vision du marché étudié. C’est pourquoi aujourd’hui, quasiment toutes les entreprises utilisent les panels quotidiennement.

Les entreprises cherchent à bâtir le panel parfait, la Single Source : un panel complet, exhaustif, qui offre une vision à 360° en prenant en compte toutes les facettes du marché, du consommateur, des médias. C’est donc un réel défi pour les panélistes, puisque notre univers commercial, social, culturel est en perpétuelle évolution.

L’évolution quotidienne et toujours plus rapide des technologies, notamment au niveau de la collecte de données, est non négligeable pour les entreprises qui se doivent de suivre les tendances pour ne pas être évincées du marché.
C’est tout d’abord grâce à cette évolution rapide qu’il a été possible de faire évoluer la manière dont on collecte les données et dont on crée les panels; mais surtout la volonté grandissante d’approcher au plus près la Single source.

Pour être plus précis, Décaudin nous dresse le bilan des nouvelles manières d’acheter : le m-commerce (via mobile), le f-commerce (via Facebook), le drive, même le hard discount évolue. Certaines techniques commerciales prennent toujours plus d’ampleur, certaines sont révolues à l’heure actuelle, et d’autres techniques sont en adoption, comme le phygital ou l’extension d’applications sociales au commerce comme Snapchat par exemple. Précisons que le Social selling est une méthode qui est de plus en plus utilisée par les marques puisqu’elle fait réellement ses preuves.

 

- par Emel Erdogan

 

Références :

  • Les Panels – Jean-Marc Décaudin, Thierry Saint-Martin, Edition Pearson
  • http://www.lsa-conso.fr/le-phygital-c-est-quoi,231204
  • http://www.lsa-conso.fr/snapchat-nouvel-outil-drive-to-store-aux-mains-des-marques,235338
  • http://www.bonnegueule.fr/digital-modifie-maniere-consosmmer-la-mode/

Algo, une peinture bio-sourcée qui vous veut du bien !

Fondée en 1970, Félor,  un fabricant de peinture rennais, se positionne sur les peintures sur-mesure pour le bâtiment et l’industrie. Suite à plusieurs prises de conscience, Félor décide fin 2007 d’exploiter les algues comme composant principal de sa peinture. En janvier 2013, Félor lance sur le marché la gamme de peinture bio-sourcée, Algo.

Comment est-elle produite ?

Félor a privilégié une filière courte. En effet, les algues entrant dans la composition sont péchées en Mer d’Iroise, elles sont transformées à Brest, puis acheminées à l’usine. Felor a pensé à toutes les étapes de la vie du produit : de la conception, à l’utilisation, le transport et l’élimination de la peinture à base d’algue, en effet, son emballage est lui-même fabriqué à partir de matières premières recyclées.

Lors de la fabrication, c’est le déchet ultime de l’algue (partie déshydratée) qui est recyclée, une partie qui n’est pas encore exploitée puisque seule la partie noble de l’algue est pour l’instant recyclée notamment pour être réutiliser dans les cosmétiques. Algo de Felor constitue une peinture écologique, composée à 98 % de substances bio- sourcées, fabriquée à base d’algues brunes et de résines végétales. Les composés sont d’origines renouvelables, organiques et non pétrolières. D’autres composants entreront dans la composition, tels que la soka (argile blanche) et des pigments naturels. Ainsi, elle n’émet seulement que 1g /L de COV (Composés Organiques Volatils).

graphique

Ces composants lui confèrent de nombreuses propriétés telles que l’opacité et l’onctuosité et par conséquent, un haut rendement  au m². Elle sèche également plus rapidement que les peintures normales ce qui représente pour les professionnels comme les particuliers un gain de productivité. De plus, cette peinture n’est pas électrostatique, elle possède une longue durée de vie et un excellent vieillissement !

 Pourquoi  se lancer dans le développement d’une peinture bio-sourcée ?

Une prise de conscience écologique :

Les années qui ont précédées, les côtes ont subi plusieurs marées noires mettant ainsi en avant la vulnérabilité de la nature face à l’activité humaine. Puis, c’est le phénomène des marées vertes qui s’est accentué sur les côtes Bretonnes suite à l’utilisation excessive des engrais et aux élevages porcins, tous deux responsables d’une pollution au nitrate participant à la prolifération des algues.

Une prise de conscience financière :

Cette période correspond également à la hausse du prix du pétrole, la peinture étant composée en majorité de dérivés pétro-chimiques, et le coût du transport augmentant, l’entreprise s’est naturellement tournée vers un composant plus facile d’accès et plus économique : les algues.

Une prise de conscience sanitaire :

La peinture a démontré sa nocivité sur la santé : Irritations des yeux et des voies respiratoires, des troubles cardiaques, de la reproduction et plus généralement des cancers. L’utilisation des peintures fut ensuite encadrée par deux directives : COV en 2004 et REACH en 2007.

Un projet et un soutien régional :

Félor a trouvé sur sa route beaucoup de partenaires enthousiastes à l’idée de mettre en valeur le patrimoine de la Bretagne. Félor a pu bénéficier des conseils d’Yves Rocher, et même d’un transfert de technologie ! Les algues étant déjà reconnues pour leurs vertus dans la cosmétique, leur utilisation a permis de les appréhender pour le secteur de la peinture. D’autres partenaires ont pu rejoindre l’aventure, notamment l’IFREMER qui identifie les fournisseurs, Le Centre d’études et de valorisation des algues (Ceva) et la Business Unit Surface Green de l’ENSCR. Felor a également obtenu une levée de fonds de 150 000 € auprès de la BJE (Bretagne Jeunes Entreprises).

Quels bénéfices pour le consommateur :

Les algues : un gage de qualité …

Après le dépôt en décembre 2012 d’un brevet, la peinture Algo a ensuite été homologuée par le laboratoire indépendant Eurofins. Algo a reçu l’Écolabel européen et le niveau A+ qui garantit d’une nocivité moindre pour la santé. En réalité, Algo est totalement naturelle et elle est même au dessus des standards puisqu’elle dégage «30 fois moins de gaz que les normes imposées par les écolabels».

En ce qui concerne les partenaires commerciaux, ils vont payer un prix de 15 % plus élevé mais en contrepartie, ils auront le bénéfice d’offrir une meilleur qualité de travail pour les opérateurs et une augmentation de ses ventes.


Ce qu’il faut retenir de cette innovation :

Algo bouscule le secteur classique des peintures du bâtiment, puisque tout en respectant  l’environnement elle ne perturbe pas et ne complique pas le travail de peintre contrairement aux peintures acryliques à l’eau qui sont difficiles à travailler pour les professionnels.

Cette peinture contribue à la qualité de l’air intérieur des logements et répond aux normes environnementales les plus sévères.

Enfin, Algo réalise une réelle prouesse en termes d’éco-innovation dès la conception du produit jusqu'à son élimination en passant par l’utilisation du produit et le transport.

Cette innovation a reçu le Grand Prix Entreprises et Environnement dans la catégorie « Ecoproduit pour le développement durable », puisqu’après de nombreuses années de recherche et de développement sur de nouvelles matières premières d'origine bio-sourcées, la société FELOR a su innover en remplaçant des énergies fossiles par des ressources locales renouvelables.

La commercialisation de la gamme Algo :

1380082_940535922664913_966355329231853890_nAvant Algo, Felor vendait ses produits uniquement sous marque blanche auprès de professionnel du bâtiment. Forte de son succès auprès de ces derniers, cette gamme est déclinée pour les particuliers depuis 2014 et diffusé auprès du grand public, notamment via l’enseigne Mr Bricolage.

 Depuis juin 2014, ALGO se développe à l’international et plus particulièrement en Suisse et dans les pays limitrophes. Mais surtout, cette innovation a permis à Felor d’étendre  et de diversifier son marché en passant d’une cible exclusivement professionnelle à une cible de particuliers. Forte de ce succès, Félor souhaite poursuivre sur le marché de la  peinture écologique en lançant une peinture à base de coquilles d’huîtres !

Par: Pauline, Iris, Marina et Grégoire

 


SOURCES :

https://www.youtube.com/watch?v=HNCt8Ns-C5s
http://www.peinture-algo.fr/
http://www.entreprises.ouest-france.fr/node/122915
http://www.developpement-durable.gouv.fr/Prix-Entreprises-et-Environnement,41591.html
http://www.travailler-mieux.gouv.fr/Formaldehyde.html

Lush – Et si beauté rimait avec développement durable ?

Lush-LogoLa marque Lush est née en 1995 en Angleterre avec son nom signifiant “luxuriant, juteux et appétissant”. En 2005, Lush arrive en France et vient apporter un nouveau souffle de beauté aux produits cosmétiques.

Le concept ? Des produits cosmétiques faits main, à base de fruits et légumes, et respectueux de la peau… mais pas seulement. Contrairement à la plupart de ses concurrents, Lush est aussi respectueux de l’environnement et des animaux !

On y trouve donc :

  • des papiers et des emballages recyclés qui ne délaissent pas pour autant un côté fun, coloré et moderne,
  • des produits végétaliens qui ne sont pas testés sur les animaux,
  • ou encore un transport des marchandises original (emballages en flocons de maïs multicolores) permettant de s’intégrer complètement dans la démarche de développement durable.

Lush, c’est aussi une innovation « produits » qui promet d’éveiller la curiosité des consommateurs tout en respectant l’environnement. C’est le cas, par exemple, avec la fabrication de produits solides qui sont habituellement liquides comme le dentifrice, le shampoing, ou les huiles de massage. En effet, solidifier les produits liquides permet de minimiser le transport, l’emballage et l’ajout de conservateurs dangereux.

savons1L’originalité de la marque se traduit également à travers son merchandising en point de vente. Présentés en vrac sur des étals, sans emballages, les produits sont vendus au poids ou à la coupe, assortis non sans humour avec des noms évocateurs : «Sans soleil mais sans souci», «Douche écossaise», «Les fleurs du mâle», ou encore «Happy hippy».

lush_1794786cRien n’est laissé au hasard chez Lush, même la communication se vaut originale en affirmant clairement ses valeurs avec un budget moins conséquent que d’autres grands groupes. Pas des de grands spots publicitaires mais un partage entre une communication interactive sur les réseaux sociaux et une communication évènementielle avec des actions principalement effectuées en magasins.

Parmi ces actions, deux sont vraiment notables.
La première, cette mise en scène choc dans les vitrines de 800 boutiques à travers le monde, pour dénoncer le test des produits cosmétiques sur les animaux.

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=f4K9iSyj_lk

Campagne contre le test des cosmétiques sur les animaux à Londres en 2012

La seconde, cette campagne contre le suremballage où le message a été transmis par des vendeurs nus sous leurs tabliers sur lesquels était marqué  "Demandez-moi pourquoi je suis tout nu !".

Lush-Berlin-ApronCampagne contre le suremballage en juillet 2007

Enfin, la marque est également partenaire d’un certain nombre d’associations comme WWF ou encore Peta.

VERDICT :

Tous ces éléments réunis font de Lush une entreprise pleinement inscrite dans une politique de RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Démarche à la fois éthique, sociale, économique et environnementale des entreprises. Concept qui s’étend, aujourd’hui, à un grand nombre d’enseignes qui ont longtemps mis de côté ces dimensions qui sont pourtant primordiales pour évoluer dans un environnement serein et respectueux.

Cependant, quelques points d’amélioration méritent d’être soulignés.

Tout d’abord, la couleur flash des produits renvoie une image chimique aux yeux d’un certain nombre de consommateurs.
Notons aussi la présence de parabens dans certains produits, qui bien qu’ils ne soient pas particulièrement nocifs à très faible dose, ne renvoient pas une image saine des produits.
De plus, certaines étiquettes (listes INCI) avaient été critiquées pour l’utilisation de termes scientifiques au lieu de noms communs accessibles à tous. Lush a très vite rétabli cette erreur afin de confirmer sa volonté d’adopter une politique de transparence totale.
Enfin, Lush n’utilise pas exclusivement des produits biologiques comme pourraient le souhaiter grand nombre de consommateurs. La marque, à l’écoute de ses clients, a émis le souhait d’utiliser, dans les années à venir, uniquement des produits 100% issus de l’agriculture biologique.

Réactive, actuelle et prometteuse la marque Lush devrait continuer à défendre les valeurs qu’elle prône en continuant à développer des innovations toujours plus respectueuses de l’environnement, des animaux et des hommes.

Céline, Vincent, Marine et Carlos


Sources :
http://www.marketing-etudiant.fr/marques/lush-cosmetique-marketing.html
http://www.evous.fr/Les-magasins-Lush-a-Paris,1179596.html
http://www.aufeminin.com/mode/lush-une-campagne-choc-pour-defendre-les-animaux-video-s3082.html
https://www.lush.fr/shop/info/7/green-policy
https://www.lush.fr/shop/info/51/


Yves Rocher : le bon élève de la cosmétique française ?

une-concours-Yves-Rocher-1024x512Yves Rocher est aujourd’hui une marque connue et reconnue par toutes et tous dans le secteur de la cosmétique. Nous savons tous que cette marque est fortement liée avec le développement durable, mais de quelle manière ?

 

Un peu d’histoire…

C’est en 1959 que Monsieur Rocher fabriqua ses premiers produits de beauté aux plantes au sein de son village natal breton, La Gacilly. Face au succès de sa crème à base de Ficiaire, il se lance dans la vente par correspondance. Passionné de plantes dès son plus jeune âge, il approfondi ses connaissances et créé de nouveaux produits. Très fidèle à son village dont il sera le maire, Monsieur Rocher a toujours fait en sorte que ce dernier tire profit de sa croissance et de sa réussite. Il créé alors son entreprise sur place.

Près de 60 ans plus tard, bien qu’elle soit devenue présente dans le monde entier, la marque développe encore l’essentiel de son activité à La Gacilly.

 

La nature au cœur du business model…

L’amour que porte Monsieur Yves Rocher pour la nature est telle qu’il fonde son entreprise autour de cette dernière, la marque et son ADN sont donc façonnés par les ambitions, motivations et convictions intrinsèques de son fondateur.

Afin d’être capable de respecter aussi bien la nature que la peau des femmes, Monsieur se lance dans un modèle d’économie circulaire.

Ce modèle d’économie circulaire repose sur un principe d’intégration verticale de l’ensemble du processus de production. Ainsi, d’après le schéma ci-dessous nous nous rendons compte qu’Yves Rocher est botaniste, récoltant, fabricant et distributeur.

 

Yves Rocher en tant que botaniste c’est…

  • Des chercheurs botanistes qui détiennent une réelle connaissance végétale pour mieux comprendre les plantes mais aussi mieux les protéger
  • Un jardin botanique à La Gacilly dédié à la conservation, recherche et la pédagogie

 

Yves Rocher en tant que récoltant c’est….

  • 55 hectares de fleurs et champs labellisés Agriculture Biologique à La Gacilly
  • 20 espèces de plantes cultivées, soit un tiers des besoins annuels
  • Utilisation d’aucun OGM ni espèce protégée

 

Yves Rocher en tant que fabricant c’est….

  • 3 usines bretonnes produisant 300 millions de produits par an, possédant les caractéristiques suivantes :
    • Refuges labellisés par la Ligue Protectrice des Oiseaux
    • Parfaite intégration paysagère, station d’épuration intégrée
    • « Zéro déchet en décharge » : 96% des déchets sont recyclés
    • Energies renouvelables: 800 salariés chauffés au bois, approvisionné localement
    • Une triple certification: Qualité : ISO 9001 - Sécurité : SAS 18001 - Environnement : ISO 14001
  • La fabrication de produits responsables :
    • Pas de plastique PVC, pas de lest de plomb
    • Des emballages recyclables
    • 1989: 1ère société européenne de cosmétiques à ne plus tester sur les animaux
    • 1993: création de la première écorecharge
    • 2008: lancement de Culture Bio, première gamme biologique certifiée Ecocert-cosmébio
    • 2009: Lancement du premier shampoing porteur de l’éco-label européen

 

Yves Rocher en tant que distributeur c’est….

  • 4000 points de vente dont 580 en France
  • 1993: utilisation du carton recyclé pour les colis
  • 2002: mise en place de camions barres pour les transports à 1,6 million de kilomètres économisés
  • 2006: suppression des sacs plastiques en magasins à économie de 200 tonnes de plastique/an
  • 2008: nouveau concept magasin à L’atelier de la Cosmétique Végétale

 

La Fondation Yves Rocher

Sa création en 1991 marque un nouvel engagement de la part de la marque : celui d’élargir ses champs d’action pour protéger la biodiversité et la nature qui lui est chère.

Notons également qu’il s’agit là de valeurs familiales puisque son président n’est autre que Jacques Rocher, fils d’Yves.

"La protection de la Nature, chez nous, est un principe familial. Il coule dans nos veines comme une sève. Pour nous, la Nature n’est pas un concept. C’est notre façon de vivre et de voir la vie. La Nature, nous la respectons parce que nous vivons avec elle. Nous allons continuer, continuer à faire ce que nous avons toujours fait: rendre les femmes belles, en gardant la planète belle. C’est notre engagement depuis 50 ans." Jacques Rocher, Président de la Fondation Yves Rocher - Institut de France

Cette fondation s’articule autour de 4 programmes :

  • Terre de femmes récompense les femmes instigatrices de projets contribuant à la protection de la biodiversité et de l’environnement
  • Plantons pour la planète est une opération visant à planter des millions d’arbres, en s’aidant des clientes Yves Rocher.
  • Plantes & biodiversité regroupe scientifiques, botanistes et chercheurs qui ensemble cherchent à préserver la biodiversité
  • Photos peuples & nature soutient les photographes engagés mettant en valeur la planète

Yves Rocher est donc belle et bien une marque engagée très en avance pour son temps. La marque est en effet pionnière dans la cosmétique végétale et a mené des actions parfois même avant leur obligation. On peut ainsi évoquer la suppression des gaz à effet de serre dans les produits aérosols remplacés par la propulsion à l’air pur, qui s’est faite près de 6 ans avant leur interdiction internationale.

Néanmoins ce comportement exemplaire reste à nuancer, Yves Rocher ayant déjà été accusé de Greenwashing il y a quelques années. La marque a depuis pris un nouveau tournant en 2009 en s’offrant une nouvelle identité visuelle : « Créateur de la cosmétique végétale » afin de se rajeunir et de mettre en avant l’aspect végétal de ses produits.

Pour Yves Rocher, même 50 ans après sa création, entre la fleur et la peau il n’y a toujours qu’un pas.

- Par Marion

 

 


L’économie circulaire : une révolution industrielle, managériale et sociétale ?

Conscientes des enjeux climatiques, de l’épuisement des ressources naturelles, et des abus sociétaux, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à adopter un modèle circulaire. Une volonté de rompre avec le modèle traditionnel, ou autrement appelé linéaire - qui consiste à exploiter des ressources, produire, consommer puis jeter - émerge en faveur d’une économie plus respectueuse de l’environnement appelée économie circulaire. Cette dernière se définie comme étant « un ensemble d’actions permettant de rallonger l’utilisation des matières et des objets » d’après Grégory Giavarina, délégué général de l’Institut de l’économie circulaire. (1)

Afin d’avoir une idée plus concrète de ce qu’est l’économie circulaire voici quelques exemples d’entreprises qui l’appliquent dans le but d’être davantage durables, compétitives ou tout simplement pour donner du sens en créant du lien social.

L’économie de fonctionnalité : le cas de Rentez-vous.com

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Pour toutes fashionistas ayant un petit budget,  un beau concept à retenir : Rentez-vous !

Un projet impulsé par Fiona Disegni, une jeune entrepreneuse de 26 ans. Dans les pages de Socialter Magazine, elle confie comment lui est venu son idée : «  J’ai passé mon temps à piquer des fringues à mes coloc’. Et je me suis dit qu’il était dommage de ne pas pouvoir faire ça à grande échelle ! ». En soit le désir de nombreuses femmes !

Le concept de Rentez-vous ? Une plateforme sur internet lancée en septembre 2014 donnant l’opportunité à des particuliers de louer des vêtements pour un prix de 10 à 20% du prix d’achat initial. Cela permet, d’une part,  à celle qui met en location de rentabiliser sa garde-robe non utilisée  et, d’autre part, pour celle qui loue de porter temporairement des pièces à moindre prix et ainsi multiplier et varier ses looks. Pour l’instant, la remise de l’objet de convoitise se fait en main propre mais à terme la mise en place d’une livraison est prévue. Rentez-vous est donc un parfait exemple de ce qu’est l’économie de fonctionnalité, nous n'achetons plus un bien mais son usage. Fini d’être une « fashion victime » !

Le re-manufacturing / Le reconditionnement: le cas de Renault

Renault

Les matières premières telles que le pétrole, le plastique ou les métaux utilisés par l’industrie s’épuisent. Face à cette diminution des ressources, Renault a très tôt compris la nécessité de savoir s’en passer. Dès 1949, elle a ainsi été pionnière dans le re-manufacturing grâce au rachat d’une usine de rénovation de moteurs située à Choisy-le-Roi. L’entreprise s’est vue décerner le trophée de l’économie circulaire le 3 juillet 2014 pour son implication. (2)

Le réemploi : le cas La Réserve des Arts

Réserve

« Moins de gaspillage, plus de partage » (3) ces mots si justement formulés par  Stéphanie Goujon, déléguée générale de l’Agence du don en nature, seraient une juste représentation de ce qu’est La Réserve des ArtsIl s’agit d’une association qui propose aux professionnels et étudiants du secteur culturel des rebuts et chutes de matériaux récupérés auprès d’entreprises. Leur mission s’inscrit dans une volonté de réduire les déchets, de donner une seconde vie à ces matières non utilisées mais également de créer du lien social. En effet, des apéritifs sont organisés autour d’un sujet permettant ainsi de belles rencontres et même la naissance de belles collaborations !

Au travers de ces exemples, l’économie circulaire semble être incontestablement le modèle vertueux par excellence. Alors, une question nous vient à l’esprit : pourquoi toutes les entreprises ne l’appliquent-elles pas ?

Quelques éléments de réponse nous sont apportés par Grégory Giavarina :

« On ne change pas de système du jour au lendemain. Les start-up peuvent construire un modèle très abouti d’économie circulaire, parce qu’elles partent de zéro, mais les entreprises qui existent depuis un certain temps doivent changer de stratégie, mobiliser une équipe. Le directeur du développement durable devrai convaincre le directeur financier, le directeur stratégique, le conseil d’administration… Or beaucoup continuent de penser que la rentabilité n’est possible qu’en produisant et en venant un maximum de biens de consommation ». (1)

Ainsi, au-delà de la nécessité d’avoir une industrie adaptée, c’est un changement de mentalités, de management qui doit s’opérer au sein des entreprises de l’hexagone. Mais ce changement ne peut se faire à grande échelle sans le soutien de l’Etat qui a un rôle décisif à jouer, celui d’établir un cadre réglementaire incitatif.

Emilie Betton

Sources: 

- (1) Fabien Soyez (2015, avril - mai). "Quand les industriels changent de paradigme. Usines en boucle". Socialter Magazine, n°10, p 35 à 37.

- (2)  http://www.7pm-auto.fr/wp-content/uploads/2014/07/BI_14_07_03_RenaultGroup_59603_global_fr.pdf

- (3) Anaëlle Penche (2015, avril-mai). "Réemploi: ces entrepreneurs qui trouvent une seconde vie utile à vos produits". Socialter Magazine, n°10, p 41 à 43.


Le « MINI-malisme », MINI et son engagement pour la planète.

Le « MINI-malisme »,

Mini et son engagement pour la planète.

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Environnement et automobile ont rarement fait bon ménage. Aussi, rare sont les entreprises de ce secteur à réussir à imposer de manière crédible leur vision et leur engagement en matière de développement durable. C’est en tout cas le pari que tente la marque MINI au travers de son programme de développement automobile. Zoom sur le « MINIMALISM », philosophie éco-responsable de l’enseigne fabricante de la plus britannique des citadines.

Pour respecter son engagement pour la planète l’enseigne joue sur tous les niveaux : que ce soit sur la technologie utilisée, la fabrication même, ou le choix et le développement de ses modèles, la marque semble vouloir limiter au maximum l’impact des nouvelles MINI sur l’environnement.

Ainsi, pour le choix de ses technologies embarquées la logique du « moins, c’est mieux » est de rigueur. L’idée est ici de garantir l’efficience et la basse consommation de l’ensemble des modèles.  Cette philosophie est justement visible avec les innovations que la marque déploie : « Une MINI se contente de peu. Ses composants lui donnent juste ce dont elle a besoin, quand elle en a besoin. Ses systèmes automatiques de refroidissement et d’alimentation se mettent en marche et s’arrêtent automatiquement à la demande. D’où une baisse de la consommation d’énergie : moins de carburant, moins d’émissions. Composants moteur, construction allégée et nouveaux systèmes d’assistance électroniques contribuent activement à améliorer le bilan énergétique des modèles MINI. »[1] (mini.fr). La technologie est durable, les émissions réduites mais la petite voiture garde tout son cachet. C’est notamment le « système de conduite intelligent » qui impose clairement la vision d’une conduite responsable selon MINI. Avec celui-ci l’économie d’énergie semble réellement effective: « la fonction d’arrêt et de redémarrage automatique du moteur et l’indicateur de changement de rapport veillent à ce que la sobriété soit toujours au rendez-vous. […] économiser de l’énergie à tout moment, que ce soit en accélération, au freinage, en tournant ou à l’arrêt. »[2] (mini.fr). De plus, les composants en aluminium, permettant allègement de plusieurs parties du véhicule et un meilleur aérodynamisme, assurent une baisse conséquente de la consommation d’énergie et donc des émissions liées.

mini1Sur le même principe, la fabrication des modèles MINI, du développement à la production, suit une ligne de conduite que la marque veut responsable et consciente des enjeux environnementaux. Que ce soit le design, la planification nécessaire ou encore la logistique, tout est pensé avec cette même philosophie. Un exemple concret est ce que MINI appel le « processus de peinture intégré » : « […] Le processus de peinture intégré permet d’appliquer une couche de peinture en moins qu’avec les procédés conventionnels. Avec un triple bénéfice pour l’efficacité : La renonciation à la couche d’apprêt contenant des solvants ménage l’environnement. Le processus de peinture intégré rend superflu le laquage, une procédure consommant beaucoup d’énergie. Un nombre d’opérations réduit permet d’économiser de l’eau, de l’énergie et se solde donc par des émissions réduites. »[3] (mini.fr).
MINI2En ce qui concerne la vie des modèles, rien n’est laissé au hasard. Dès leurs conceptions la marque pense au « après ». Ainsi, la fin de la vie d’une MINI en tant que véhicule utilitaire ne signifie pas pour autant la fin de la route pour cette dernière. En effet, grâce à son design durable, la voiture, une fois inutilisable, est facilement désassemblée, les produits nocifs sont retirés et ses pièces utiles sont recyclées en matière première réutilisable. Un bon exemple d’un rouage d’économie circulaire mise en place dans le milieu automobile. À noter que de nombreux centre VHU[4] reprennent gratuitement les véhicules des propriétaires soucieux de faire un geste pour la planète.

Mais la marque ne serait pas convaincante dans sa démarche responsable sans proposer un véhicule « propre » nouvelle génération, surfant sur les tendances actuelles. C’est ici qu’intervient la MINI-E. 100% électrique et basée sur le système du plug&drive, elle permet aux conducteurs avertis d’apprécier la conduite MINI avec 0% d’émissions néfastes pour la planète.

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Le « MINIMALISME » semble donc être la manifestation d’une réelle volonté d’œuvrer pour la planète de la part de MINI. Et, qu’importe les détracteurs et les sceptiques, force est de constater que peu, voir aucune, accusations de Greenwashing ou de scandale environnemental ne se sont, pour l’heure, élevés contre MINI. Sans doute la preuve la plus parlante du sérieux et de la bonne conduite de la plus célèbre des citadines britannique. Le mieux est encore de vous faire votre propre idée et de personnaliser votre MINI en fonction de votre engagement!

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Lucas Suet.

[1] http://www.mini.fr/minimalism/product/index.html

[2] http://www.mini.fr/minimalism/product/intelligent_driving/index.html

[3] http://www.mini.fr/minimalism/production/index.html

[4] http://www.mini.fr/minimalism/production/recycling/index.html


Do you speak Made in France ?

« Made in France » ce terme il y a quelques années quasi inemployé est aujourd’hui au cœur des discussions, des débats et des tendances de consommation.

Alors, posons nous les questions suivantes : le made in France est-il vraiment de retour ? Influe-t-il réellement sur les comportements de consommation et les habitudes d’achat ?

Certaines marques ont surfé sur la vague du made in France mais sont-elles vraiment crédibles ? Les consommateurs peuvent-il avoir confiance. Des enseignes y ont vues une opportunité de marché et ne sont pas toujours légitimes auprès des consommateurs. En effet, depuis quelques années nous sommes submergés de produits « brandés made in France », selon un récent sondage*, 77% des Français se disent prêts à payer plus cher pour un produit fabriqué sur le territoire "Un gage de qualité", pour 93% des sondés. Les enseignes y ont vues une opportunité de marché et ne sont pas toujours légitimes auprès des consommateurs.

Alors dans le fond, le made in France est-ce l’origine des produits ? L’endroit de leur production ? Ou l’endroit de leur transformation finale ? ou est-ce une nouvelle façon de faire du business en trompant le consommateur ?

Certaines marques ont fait le pari que le made in France serait de plus en plus dans les habitudes d’achats des français, en effet celles-ci estiment qu’il y a eu une prise de conscience sur les effets négatifs qu’a pu avoir la mondialisation et la situation de plus précaire en France. Prenons l’exemple de la marque « le slip français » lancée en 2011, elle est aujourd’hui une des marque les plus en vogue et produit 100% de sa fabrication en France.

D’autres, comme de grandes maisons de luxe, n’ont jamais délocalisé car la qualité de leur produit et leur crédibilité en dépendait. La maison J.M. Weston est une des meilleures références, depuis 1891 la marque possède ses industries et usines de production à Limoges, symbole emblématique et représentatif des valeurs de la marque.

Nous vous invitons à consulter les articles relatifs à JM Weston et la made in France pour connaître plus la marque ainsi que leur implication au quotidien afin de conserver la production française :

http://www.atlantico.fr/rdv/atlantico-chic/jm-weston-excellence-made-france-hugo-jacomet-893473.html

http://www.lepoint.fr/dossiers/art-de-vivre/made-in-france/made-in-france-j-m-weston-bon-pied-bon-oeil-14-07-2013-1704243_1608.php

Ainsi que le documentaire surprenant et très intéressant : L'année où Benjamin Carle a vécu 100% Made in France

http://www.canalplus.fr/c-infos-documentaires/pid6918-c-made-in-france.html

Julie, Soundous, Clémentine, Neila et Stefan


L'éco-conception par Maria FORTUNATO ALLIER

Excellente conférence de Maria FORTUNATO ALLIER, chargée de missions éco-conception, auprès des étudiants du Master II ‘Marketing de l’innovation’ de Paris-Sud UFR Jean Monnet.

Très bonne oratrice, elle a su captiver l’attention des 20 étudiants en expliquant tout d’abord ses missions au sein d’OREE pendant un an, à savoir, gérer des projets d’éco-conception, collaborer dans la réalisation du guide OREE, organiser et animer des conférences.

Elle a ensuite présenté l’approche de l’éco-conception en détail. En mettant en avant les différents critères : allier design et nouvelles fonctionnalités, autonomie d’énergie.

Il s’agit d’une approche multi-composants afin d’éviter le transfert de pollution d’une étape à une autre, ou d’un milieu naturel vers un autre. Elle a également exposé les différents impacts environnementaux, comme les gaz à effet de serre, acidification, eutrophisation écotoxicité aquatique, consommation d’énergie non renouvelable, consommation de ressources rares.

Toute la démarche éco-conception a été développée dans l’ordre suivant : identifier les enjeux pour l’entreprise, collecte et analyse des données, évaluation environnementale, recherche de solutions, aide à la décision et communication/information

D’autant plus, l’intervenante nous a ouvert les yeux sur l’impact de la durée de conservation des téléphones mobiles, par exemple, l’impact environnemental est plus important pour une durée de 12 mois que de 24 mois de conservation.

La conférence fût extrêmement enrichissante et interactive. La sensibilité de Mme  FORTUNATO ALLIER au développement durable nous a permis d’avoir une vision différente sur le sujet.

Camilo, Barbara, Feriel, Quing et Wembo


Les vitrines 2.0

Les Galeries Lafayette sont mondialement connues pour leurs vitrines aux mondes enchanteurs et aux décors merveilleux…pour la sortie du film de Christophe Gans « la Belle et la Bête », les Galeries rendent hommage à ce comte idyllique grâce à une vitrine interactive qui permet aux plus curieux d’apercevoir entre autre le château de la Bête.

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Un article à découvrir en vidéo et en images

http://golem13.fr/vitrine-interactive-belle-et-la-bete/

 


La personnalisation de masse

Et nous poursuivons notre revue de presse, avec un nouvel article à découvrir en image sur le thème de la personnalisation.

On se demande comment la personnalisation va avec « la masse » et comment les marques arrivent à surfer sur cette tendance. Un diaporama intéressant sur le sujet, le concept de personnalisation prend ainsi tout son sens.coca_prenom_770-320x185

Un article e-marketing signé Aurélie Baffert

http://www.e-marketing.fr/Thematique/Strategies-1001/Diaporamas/Quand-les-marques-misent-sur-la-personnalisation-de-masse-226121/Coca-Cola-226129.htm#Diapo

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