L’évolution du consommateur alimentaire : de la consommation à l’action

L’agro-alimentaire peut être considéré comme un secteur d’exercice du marketing peu intéressant. Décrit souvent comme un simple levier d’augmentation de la consommation, il est en fait un véritable témoin de notre rapport à la nourriture, et de nos besoins alimentaires.

De fait, la complétion de nos besoins physiologiques est le rôle le plus évident de l’alimentation. Notre structure physiologique entière est développée autour de cette principale source d’énergie : nous sommes fait pour avaler et digérer la nourriture. Le problème est que cette adaptation évolutive n’est pas arrêtée au simple système digestif, mais s’étend au cerveau, avec des systèmes de récompense et de sélection de la nourriture très élaborés.

Et si privilégier les aliments gras et sucrés a été un avantage indiscutable par le passé, nos nouveaux modes de production et de consommation en fait un fardeau. La sécurité alimentaire n’étant plus un problème fondamentale dans les pays développés, le marketing à pris le pas de pousser et de promouvoir des produits satisfaisant les consommateurs. En résulte un marché où les bests sellers sont des produits à fort pouvoir de récompense : Cola Cola, Nutella, etc … qui déclenche au niveau du cerveau des largages de dopamine, qui est notamment le neurotransmetteur du plaisir

Une stratégie qui, dans la logique du marketing agro-alimentaire, à été pertinente jusque dans les années 90, mais qui aujourd’hui devient contre-productive : problématiques sanitaires, méfiance des consommateurs, et surtout développement de besoins plus développés que de simples récompenses physiologiques.

C’est pourquoi un marketing des produits alimentaires plus profond à émergé : appartenance, estime, santé & nutrition, environnement et apports gustatif ont surpassés la physiologie du plaisir. Le consommateur est autant acheteur qu’acteur, et est désormais perçu comme faisant parti d’un ensemble socio-environnemental plutôt qu’une simple unité de consommation.

Et pour la suite ?

On peut prédire (dans les pays développés) une extension continuelle du domaine de connaissances du consommateur : remonter la chaîne de valeur, comprendre les matière premières et les process de production, s’assurer des impacts écologiques, et ce, avec des outils de plus en plus puissant (tel que l’application Yuka, évaluateur de la qualité des produits alimentaires). À terme, des consommateurs éduqués qui vont mettre à mal les stratégies de green washing.

Alors à eux de sélectionner des produits issus d’un marketing plus sincère et cohérent.

Par notre étudiant Dylan Brançon