Développement durable et éco-innovation : le cas Rhovyl

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Dans le cadre de notre cours de développement durable et éco-innovation, nous avons étudié un cas réel d’entreprise : la société Rhovyl. Après une brève présentation, nous présenterons la démarche de l’entreprise et procéderons à des recommandations pour cette dernière.


La société Rhovyl est une entreprise française qui produit « des fibres et chlorofibres synthétique et textile pour l’habillement, pour l’industrie. » L’entreprise est en tout début de processus. Elle s’est engagée dans une démarche DD en partant du constat que le monde a changé, et qu’elle ne peut plus se permettre d’être insouciante tant les évolutions de l’environnement menace son avenir. De plus, les consommateurs désirent trouver des produits plus éco-responsables et la société souhaite accompagner cette demande sans faire de greenwashing. Cette décision provient de la direction et non d’une demande de ses clients, en effet, ces derniers n’ont jamais évoqués de revendications.

Afin de mener à bien sa démarche DD, Rhovyl essaye de promouvoir sa démarche dans tous les secteurs et à tous les niveaux de l’entreprise afin que tout le monde soit sensibilisé à cette problématique et la comprenne, la transparence est donc nécessaire.

L’objet de la démarche de Rhovyl est de fabriquer des produits éco-conçus. En effet, l’entreprise est déjà labélisée Oekotex 100. Ce label permet de prouver qu’aucune substance nocive n’a été utilisée pour la fabrication du produit, c’est donc un gage de produit irréprochable pour la santé.

Au niveau économique, l’impact qu’attend l’entreprise de la mise en place de la démarche DD (coûts, investissement, rentabilité…) est bien évidemment l’engagement de dépenses au début du processus pour un retour à terme.

En ce qui concerne, la responsabilité sociétale, la production des produits Rhovyl est assurée à 100% en France, elle n’a donc pas d’engagement dans les pays étrangers pour atteindre le respect des droits fondamentaux. Ceci dit, l’entreprise assure la liberté d’association et la reconnaissance du droit de négociation collective, des syndicats sont présents dans la société. De plus, les salariés sont issus de milieux différents ce qui permet d’assurer l’élimination de toute forme de discrimination et l’entreprise essaye d’assurer l’égalité des chances devant l’emploi.

L’entreprise étant impliquée dans une démarche de développement durable depuis peu, sa responsabilité environnementale est de plus en plus importante et ce à tous les niveaux. Par exemple, pour les quantités d’eau utilisées, le rejet de gaz à effet de serre, les déchets qui sont soit recyclés en interne soit traités dans une centrale d’épuration... L’entreprise est en début de démarche développement durable mais a déjà entamé de nombreuses actions afin d’avoir une réelle responsabilité environnementale.

Après une analyse de la démarche, voici nos recommandations pour l’entreprise.

L’interlocuteur avec lequel nous avons été amené à communiquer est une personne de la R&D, ce qui implique que ce dernier n’est pas apte à répondre à toutes les questions et n’a pas été formé dans ce but. Nous recommandons donc à l’entreprise, de communiquer de façon plus précise et plus efficace sur ses actions.

De plus, une communication en interne doit être mise en place afin de sensibiliser les employés. D’une part, ils se sentiront concernés par les problématiques et essayeront de mieux y répondre, d’autre part, il faut leur montrer concrètement quels sont les impacts de leur travail sur les objectifs de l’entreprise.

Les fournisseurs ont également un rôle à jouer, il s’agit de les encourager à s’engager dans cette démarche. Il faut donc les informer sur la démarche en leur mettant à disposition des documents sur le développement durable. Il s’agit donc de créer une relation avec les fournisseurs, afin qu’ils se sentent concernés et impliqués.

Leur impact sur l’environnement doit être connu afin de les aider à le diminuer si nécessaire.


Table ronde Ethicity (2/2)

Site web : http://www.blog-ethicity.net/

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Le lundi 7 février 2011 à l’auditorium du siège social de La Poste, rue Vaugirard se tenait le premier Rendez-Vous DD’Ethicity 2011 en partenariat avec Les Cafés d’Echanges d’Orée. Le thème proposé était : « L'éco-socio innovation, des idées pour 2011 » avec la participation de :


  • Julia Haake, directrice des partenariats WWF
  • Nathalie Boyer, déléguée générale d’Orée
  • Mathieu Taugourdeau, directeur de la Manufacture Durable
  • Nouvelle offre circulaire d’Arjowiggins - Gilles Lhermitte, Directeur du Développement Durable
  • Elizabeth Pastore-Reiss , Présidente d’Ethicity
  • ...Et bien évidemment du public pour un échange en fin de séance

Le thème éco-socio-innovation a été introduit sous le signe de la créativité ! Voici quelques innovations durables remarquées par le cabinet ethicity :

 

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  • Voyage du monde, pour un tourisme sous le signe de la paix (Palestine - Israël) tissant à la fois l'éveil comportemental du consommateur de service et le tissu économique et social local.
  • Danone et vous, communication, développement et accompagnement (notamment via le canal Internet) des producteurs de lait : une approche respectueuse des savoirs faire et une communication sur l’ensemble de la chaîne vers une proximité Producteur/consommateur. Un éveil à la transparence et la traçabilité.
  • SNCF : les paniers fraîcheurs distribués une fois par semaine dans les gares. Pour un accent sur la régionalité des produits et la mise en valeur d'un tissu économique local (toujours la PROXIMITE).
  • Danone et son initiative de micro-distribution pour la livraison de produits frais destinés aux petits commerçants de centre ville et A VELO : une solution logistique adaptée à la demande locale en termes de quantité et respectueuse de l’environnement.
  • Le Chat (la lessive) pour un distributeur de lessive en dose sur mesure présent dans les supermarchés : maîtrise de la consommation et économie pour le consommateur. Intelligent, n’est-ce pas ?
  • TF1 tag ses pubs ! Les petites pastilles présentent désormais sur nos écrans de télé permettent au spectateur consommateur de s’orienter vers les sites de consommations et  d’obtenir de plus amples informations sur les marques qui lui sont proposées. Plus de transparence et d’accessibilité !

L'association Orée était présente dans un second temps pour présenter son rôle d'accompagnement et de soutient aux PME/PMI soucieuses de développer l'innovation durable. Les grandes préconisations sur les caractéristiques de l'offre des entreprises sont de se concentrer sur le cycle de vie : Fonctionnalité/ Réparabilité /durabilité sont maître d'ordre.

Julia Haake est ensuite venue nous présenter l’ouvrage qu’elle a co-écrit : "l'entreprise légère". Le concept d'économie légère repose sur un objectif final de découpler la croissance. L'économie légère est un ensemble englobant la réparation, la prévention, la croissance verte. Le livre propose des solutions en exposant des cas concrets mis en oeuvre par des entreprises ayant optées pour l’économie de ressource.

Point de vue :

Dans tout ce qui a été cité, le rôle des dirigeants et de l'entreprise paraît être primordial pour insuffler la transversalité nécessaire au changement durable et profitable.

La conférence s’est terminée par un débat très enrichissant. Les thèmes ayant été soulevés sont les suivants :

  • Comment soutenir l'initiative de la start-up innovante en écologie ? Le soutient de grand groupe dans la prise de participation et le rôlede l'éco design ont été des éléments de réponse.
  • Une problématique récurrente a été la question de gestion du temps : impératif très contraignant qui dans une vision durable impose à la fois le très long terme (se projeter à 10 20 ans sous forme de scénario) et à la fois une synchronicité pour des raisons compétitives (la survie de l’entreprise !) et de réglementation.

Ces deux points révèlent que nous sommes dans un environnement très complexe englobant à la fois des paramètres social, économique et environnementale sans oublier la notion de partenariat avec toute la supply chain (le champ de vue s'élargit et doit actionner ses rouages vers des synergies profitables) : une approche transversale s’impose qui apporte le changement. Il doit être cultivé dans l'ADN du management du groupe.
Ce qui veut dire que la communication externe est bien sûr évidente mais qu’il ne faut pas oublier de convaincre en interne afin de s'adapter à ces nouveaux paramètres et mener des stratégies à vision LT. Etre porté par l'ensemble de l'organisation et surtout être flexible sont la clé du succès.

Ceci laisse place à des opportunités d'innovations dans les méthodes managériales et dans les méthodes de mesure et performance (reporting...) : en conclusion, nous avons besoin de formations innovantes pour des esprits innovants, ce qui est positif pour notre Master !


En visite au Salon e-Marketing Paris 2011

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Guidés par Nathalie Lemonnier, un bon nombre d'étudiants de la promo du M2 Marketing Innovation ont répondu présent pour visiter le salon E-marketing Paris et surtout assister à la remise des E-marketing Awards le 25 janvier 2011.

Ce salon a perrmis aux étudiants de découvrir et de rencontrer des entreprises innovantes et de vivre l'épilogue des Awards qui a notamment vu s'imposer l'agence BUZZMAN pour la campagne interactive Tipex sur YouTube.
Cette campagne avait d'ailleurs été largement plébiscitée par les étudiants lors du vote au sein de la promotion.


Le M2 Marketing de l'Innovation dignement représenté !

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Nous avons eu l'occasion les 14 et 15 janvier 2011 de représenter notre Master Marketing Innovation au salon des Masters/MBA Le Monde étudiant.

Durant ce salon qui se tenait au prestigieux palais Brongniart, nous avons pu échanger avec de nombreux étudiants pour leur présenter notre master, en espérant qu'ils seront encore plus nombreux à présenter leur candidature !


Promo 2010 - 2011

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Voici la photo de la promo de 2010 - 2011: Première promo pour la première année du M2MI


Conférence Club Med

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L’innovation Participative au Club Med - Olivier Borie, Directeur Développement des Organisations et responsable du projet d’entreprise Magellan.

Nous avons eu le plaisir d’accueillir Olivier BORIE, Directeur du Développement des Organisations & Responsable du Projet d’Entreprise au sein du groupe Club Med le 9 Décembre 2010 à la Faculté Jean Monnet pour une conférence sur le thème de l’Innovation Participative. Celle-ci avait pour objectif de présenter les enjeux de l’Innovation Participative dans l’entreprise mais aussi sa mise en œuvre au sein du Club Med.


L’innovation Participative

L’Innovation Participative est une démarche au service de l’innovation. Son objectif est d’identifier des pistes d’innovation pour être étudiées, puis testées et éventuellement déployées à grande échelle en faisant appel à la participation des collaborateurs, des clients mais aussi aux intervenants extérieurs. C’est une démarche qui se structure, s’organise, s’anime, se pilote, qui s’accompagne, qui nécessite de la communication et de l’anticipation. La difficulté est de maintenir la dynamique de l’innovation participative dans la durée, de garder mobiliser les collaborateurs en interne qui ont parfois d’autres priorités opérationnelles. Il faut donc comprendre que lorsqu’on sollicite des collaborateurs, on n’a pas toujours l’implication, la volonté, le retour souhaité. Cela peut être frustrant pour ceux qui pilotent la démarche, mais c’est normal. Il faut donc faire preuve de patience, d’abnégation et de croyance.

L’Innovation Participative au Club Med

L’Innovation Participative répond à plusieurs objectifs :

  • Rester pionnier dans le secteur du tourisme : le Club Med veut conserver sa place de leader
  • Accroître la rentabilité
  • Développer la satisfaction des clients Conquérir de nouveaux clients
  • Capitaliser, favoriser le partage et la fertilisation des idées et des bonnes pratiques
  • Mobiliser et impliquer les collaborateurs autour des enjeux majeurs de l’entreprise
  • Développer la responsabilité sociétale de l’entreprise : par exemple, le développement durable avec des villages HQE (Haute Qualité Environnementale), des kits de gestes éco responsables à destination des équipes et des clients ; autres exemples la solidarité via notre fondation, la diversité, la mission handicap….

Il existe deux leviers pour stimuler la créativité et faire émerger de nouvelles idées :

  • Innovation Participative provoquée : on définit un cadre, on l’anime et on demande à des collaborateurs de proposer des idées
    • Organisation de bulles de créativités avec des focus groups, des « dites nous tout » en village : road-show dans les villages du monde entier avec des équipes qui animent des séances de créativité
    • Organisation de challenges sur des thèmes spécifiques
    • Partenariat avec des fournisseurs
  • Innovation Participative spontanée : on donne la possibilité à tout collaborateur s’il a une idée de pouvoir l’exprimer. Il est important d’entendre les idées de tout le monde, pour capitaliser dessus. Cependant, même si c’est du spontanée, ça doit être organisé via la possibilité de proposer une plateforme informatique collaborative pour déposer ses idées.

Il existe un blog en interne qui permet de poster les idées qui ont été testées. Toutes les idées sont classées par rapport aux étapes de notre parcours client.

Les idées sont évaluées selon 3 critères de contribution :

  • Economique
  • Satisfaction client
  • Simplification de nos modes de fonctionnement, développement des équipes, culture

Chaque critère est noté d’une note variant de -2 à +2 et pour être validée, une idée doit être positive sur chaque critère.
En 2007, le Club Med a lancé son projet Magellan dont l’objectif est d’asseoir la stratégie de l’entreprise en tant que spécialiste mondial des vacances tout compris, haut de gamme, conviviales et multiculturelles au travers de l’Innovation. Le projet est alors recentré sur les étapes du parcours clients afin d’identifier la contribution directe des chantiers prioritaires à chacune des étapes :

  • Acheter
  • Voyager
  • Séjourner
  • Repartir

La communication interne est très importante car il est primordial d’informer les collaborateurs sur la direction et les choix que prend l’entreprise et de valoriser les initiatives et les idées proposées et mises en œuvre par les collaborateurs. D’où la création d’un journal interne « Profession GO » mais aussi du blog d’idées Magellan.
Il est important pour l’innovation de communiquer en externe grâce aux médias presse et radio, à la participation à des rencontres, relation presse événementiel, aux partenariats, aux sites internet Corporate et commerciaux, aux réseaux sociaux, etc.
Aujourd’hui, les résultats de la démarche de l’innovation participative sont réels. Proposer des idées, les tester, les communiquer pour les partager avec ses collègues s’inscrit dans notre ADN que se soit au sein de nos villages, dans nos bureaux de pays ou dans nos sièges. Néanmoins, nous restons vigilants pour entretenir cette flamme et toujours chercher à maintenir notre esprit pionnier sur notre marché.

Un très grand merci à Olivier Borie pour sa proximité et la clarté de sa présentation !


The New Normal

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The New Normal, ou comment USPS marrie mailing papier et médias sociaux pour démultiplier les taux de réponse.

« USPS vient de passer trois années extrêmement dures et nous avons du tirer des conséquences radicales quant à notre approche du marketing direct ».
C’est ainsi qu’a commencé Lynn A. Product Manager for Catalogs chez USPS sa conférence.


Après plusieurs années d’échecs commerciaux pour USPS, il a fallu identifier les principales mutations que subi le marketing direct :

  • Les clients sont « connectés », la créativité exprimée à travers les canaux traditionnels n’est plus suffisante, le client ne démarre pas l’entrée en dialogue avec une marque mais en prend le contrôle, la relation en marketing direct n’est plus un monologue, mais un dialogue, la préférence des marques pour un seul canal n’est plus pertinente
  • La crise a transformé la façon de consommer et le recours aux coupons et réductions sous toutes ses formes (papier, on line, sur mobile, sous forme de code) à augmenté de 45% en 2010 par rapport à l’année précédente.
  • Les campagnes d’e-mailing sont efficaces, dans la mesure où elles sont basées sur l’autorisation et le renouvellement régulier de l’autorisation accordée par le public cible.
  • Les nouvelles technologies deviennent un levier pour le courrier adressé : l’utilisation des purl, tags2d, la réalité augmentée, le mobile marketing deviennent incontournable depuis la montée de l’utilisation des smartphones

Cela entraine des nouveaux choix dans l’élaboration de l’Offre B2B marketing direct pour USPS :

  • Création d’offres basées utilisant la réalité augmentée¸ https://www.prioritymail.com/simulator.asp que nous connaissons bien à la DIDES. L’outil de réalité augmentée à été à la base de la campagne marketing d’USPS « Priority Mail Flat rate » (les détails de la campagne à partir de la page 18 de la présentation)
  • Distribution de catalogues dont les offres sont accompagnées de tags 2d qui renvoient à des fiches à afficher sur Smartphone sur lequel se fait l’achat.
  • Et enfin, la plus intéressante, la campagne virale, combinant mailing papier et social media, dont l’exemple « The Stein Mart Story » est la parfaite illustration. Cette campagne a été développée par USPS en collaboration avec l’agence Dukky, spécialisée dans les campagnes virales.

La mécanique du cas Stein Mart (réseau de magasins de vêtements) est très significative pour comprendre l’effet levier du mariage papier –médias sociaux (pages 13 à 18 de la présentation) :

1. 20 000 cartes postales contenant une purl ont été envoyées à des clients de la base clients des magasins
2. La purl renvoyait vers une page customisée du site de Stein Mart
3. Au passage, Stein Mart a sondé le degré de fidélité des clients visiteurs (89% fréquentaient le magasin une fois par mois ou moins
4. Le site contenait les one-click sharing vers Facebook, tweeter ou génération d’e-mail
5. Les liens partagés généraient des offres pour les « amis » du client ayant partagé
6. Le client bénéficie lui-même d’un coupon de réduction à imprimer et utiliser en magasin
7. 40% des clients ont imprimé et utilisé leurs coupons
8. 3600 clients ont partagé l’offre en générant 25 000 autres réponses
9. La campagne a généré un taux de réponse de 150%

Matei GULEA
Responsable Business Development au groupe La Poste


Table ronde Ethicity (1/2)

Site web : http://www.blog-ethicity.net/

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J’ai assisté ce matin à l’expérience conviviale et passionnante des rendez vous DD’ Ethicity. Un accueil café/croissants dans les locaux de l’agence spécialisé en Développement durable a chaleureusement introduit la  rencontre. L’heure était au témoignage et au bilan de la « learning expedition » sur les traces de l’innovation durable en Californie.


Comme promis, je vous fais un retour sur les points abordés :

Concernant le learning expedition : les participants sont bien sûr enchantés de leur voyage. L'appréhension par l'expérience et le sensoriel du DD en entreprise permet outre d'observer les avancées dans d'autres pays et culture, de prendre une distance engendrant la prise de conscience et insufflant le changement. L'importance de ce changement par le top management pour l'inscrire dans le business model a été soulignée. Faire une table ronde quelques jours après le retour de voyage est un moyen de mettre en forme les idées et d'approfondir l'implication pour agir (c'est aussi une manière de convaincre et de "vendre" ce service dans une démarche plus humaine : des synergies évidentes!).En sommes l'objectif (qui est à mon sens très pertinent et dans l'air du temps) est de mêler le rationnel et l'émotionnel pour restituer le savoir et agir. Le développement durable est une manière de conjuguer le monde actuel d'un point de vue environnemental, social/sociétal avec l'optique d'impulser un nouveau business.

Lasiliconvalley: L'aspectmanagériala été beaucoup plus développé que la greentechnology: l'innovation, Le management, la place de l'humain dans la société passent avant tout.

Ce sont des entreprises qui pilotent le changement en valorisant tout le potentiel créatif des collaborateurs. L'environnement est en interaction positive et dynamique avec la création d'idées nouvelles : que ce soit au niveau de l'architecture des lieux (gestion de l'espace déstructuré, lieu de partage) ou de l'architecture des équipes (cloudmanagement, dé-hiérarchisation, esprit communautaire). Il en ressort une souplesse de la structure pour le côté réactif, une énergie et une clarté dans les objectifs assignés :"thinkbig,thinkfast". L'interrogation du risque de passer à l'action ne se pose pas : les objectifs clairs puisque transversaux ne présupposent pas de planification sur le moyen long terme. Même si l'idée innovante n'est pas complètement formalisée elle est embrayée (la souplesse de la structure permettant l'adaptation réactive). Les participants de la learning experience ont observés l’importance de tester/confronter l'idée dans l'action. C'est en fait une approche naturelle où les compétences des collaborateurs sont valorisées (ce qui me fait penser que la gestion des risques liés au changement doit être par ce moyen minimisée).

Ces entreprises (googletwiter...) utilisent leur savoir-faire en TIC (précédente "révolution" de la Silicon Valley) pour surfer sur la vague du DD. Là se place un élément clé de la green technology. L'importance de maîtriser les réseaux sociaux comme vecteur de DD a étécitéà plusieurs reprises. Un point récurrent fût également la nécessitée dustorytellingdans la gestion du projet. Nous sommes dans un contexte culturel états-unienet plus particulièrement californien,ce qui évidemmentimpact l'approche. L'adaptation au modèle français est plus complexe. La deuxième partie de la table ronde nous a démontré qu'il y a des exemples européens (Stockholm; Londres...) plus adaptables a notre culture d'entreprise.

Finalement c'est l'entrepriseen lien avec son environnement, architecture et urbanisme/transport et mobilité/Place de la nature et de l'humain, qui doit appuyer ces connecteurs pour être plus efficiente et répondre au besoin d'innover.

Ces témoignages relatent et concrétisent une volonté de croissance passant par l'inscription du DD dans le businessmodelde groupe à forte notoriété. L'innovation par l'aspect durable est un moteur. Ayant vécu une expérience d'expatriation à deux reprises je peux observer que la peur d'agir ou "du nouveau" dans la culture française est réel : ce qui bloque le potentiel créatif pourtant omniprésent. Cet aspect exprimé par ces responsables et cette volonté de changement donne du punch à une jeune étudiante comme moi. Il est dommage que beaucoup d'exemple innovant se trouvant à laSiliconValley ont puisé leurs idées en Europe : projet qui n'ont pourtant pas put convaincre sur notre continent et qui connaissent leur succès aux USA pour ensuite séduire en Europe.


Orange Vallée : Management de l'Innovation

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François Rondeau qui s’occupe de la direction des ventes chez Orange Vallée est venu nous parler du management de l’innovation au sein de son entreprise, filiale d’innovation rapide du groupe Orange créée début 2008.

L’objet de son intervention a été de nous faire comprendre la difficulté d’intégrer le processus d’innovation au sein de sa structure compte-tenu de sa dépendance vis-à-vis d’Orange, une entreprise qui n’a pas pour réputation d’être la plus innovante et réactive du marché.


Dans un premier temps, il nous a expliqué la raison pour laquelle l’entité Orange Vallée a vu le jour au travers d’une métaphore d’un lion en train de dormir. En effet, le groupe Orange anciennement France Télécom était jusqu’au début des années 1990 en position de monopole sur le marché des télécommunications c’est pourquoi l’entreprise n’a pas forcément pris en compte les différentes évolutions du marché. Ainsi, la dérégulation du marché a entrainé l’ouverture, à des entreprises françaises et étrangères, du marché et donc une nouvelle compétition pour pouvoir répondre favorablement aux demandes des clients.

L’ancienne structure interne de l’entreprise ne permettait pas d’établir des cycles d’innovation de moins de 5 ans ce qui est considérable sur un marché où le rythme d’implantation des nouvelles technologies ne cesse de s’intensifier. En effet, par exemple, le Wifi n’a mis que deux ans avant d’entrer sur le marché. Pour palier à cela, l’entreprise a établit une stratégie de « Time to market » pour réduire le temps de développement d’un nouveau projet et sa mise en vente sur le marché. L’objectif étant une adaptation à l’environnement pour ne pas disparaître petit à petit. François Rondeau nous a expliqué la difficulté pour le groupe d’anticiper à plus de 2 ans contrairement au géant Google qui lui a une vision sur au moins 5 ans. Cela dit, d’autres grandes enseignes ont connu cette difficulté à l’image de Sony/Philips ou bien de Nokia dont les parts de marché ont été littéralement absorbées par Apple.

Orange Vallée cherche à répondre à de nouveaux usages, à trouver de nouveaux clients et de nouveaux marchés sur 3 à 5 ans par des innovations de rupture à forte valeur ajoutée. Pour cela, l’entité va tenter de trouver sur un produit quelle pourrait être la fonction essentielle qui serait déterminante et entrainerait un acte d’achat. Concrètement, l’intérêt pour Orange Vallée est de vendre une première génération de produit afin de pouvoir par la suite rechercher de nouvelles améliorations possibles et ainsi vendre une seconde génération de ce même produit. M.Rondeau nous a expliqué le processus de validation d’un concept d’innovation. Celui-ci repose sur trois critères : l’utilisation d’une nouvelle technologie, un usage en rupture et une capacité de vente à la hauteur du service. Ainsi, une fois passée la validation du concept et du prototype, la première génération d’un produit peut être introduite sur le marché après vérification, bien entendu, de sa qualité au préalable.

L’obsession d’Orange Vallée reste de trouver de nouveaux clients et ainsi générer du chiffre d’affaires pour apporter de la valeur au groupe Orange. Cependant, certaines difficultés sont inhérentes à la taille de l’entité comme par exemple le manque de crédibilité et le problème de rapport de masse vis-à-vis de géants comme Apple sur le marché des innovations. De même, lorsqu’Orange Vallée développe un produit, il s’arrête à la troisième génération et propose au groupe Orange de s’en occuper par la suite. Des problèmes d’intégration du produit peuvent apparaitre comme du non-respect de normes ou autre mais également des problèmes de comparaison de l’efficacité envers Orange car les chiffres sont incomparables entre les deux entités et cela entrainent des difficultés de négociation au Conseil d’administration du groupe. Enfin, la notion fondamentale à ne pas négliger est la notion de gestion du risque, Orange se permet ainsi de refuser différents projets si l’innovation ne concerne que des « early adopters » et non une cible plus large.

François Rondeau nous a fait un premier bilan du rôle d’Orange Vallée qui, selon lui, a des éléments positifs mais également négatifs. Tout d’abord, il pense que l’entité est une bonne structure qui sert d’éclaireur et qui permet de prospecter de nouveaux marchés ou de nouvelles technologies ce que ne pourrait pas faire Orange. Malheureusement, selon lui, il faudrait trouver une meilleure mesure de l’efficacité de l’innovation.


Conférence La Poste

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Matei GULEA, Responsable Business Development au groupe La Poste, a été reçu le 18 novembre dernier à la Faculté Jean Monnet, pour une conférence sur le thème du développement durable et de l’éco-innovation. Le cycle de conférence du master Marketing de l’Innovation et les étudiants du Challenge La Poste ont organisé l’évènement (conception et distribution d’affiches, mise à disposition des locaux, accueil et animation du débat). En lien avec les Challenges Innovation, cette conférence s’inscrivait dans le cadre de la formation globale du Master 2. Notre intervenant a généreusement partagé son expertise en ce qui concerne l’Innovation durable et sa mise en œuvre dans les relations B2B.


L’intérêt et la pertinence du sujet de la conférence compte tenu de l'actualité

L’innovation en tant que moteur de croissance ne doit pas se faire au détriment de la responsabilité des entreprises. Elles aspirent aujourd’hui à une prise en compte des critères développement durable qu’elles intègrent, pour certaines, dans sa dimension sociale, sociétale et environnementale à leurs objectifs économiques. Cet enjeu primordial est de ce fait au cœur de l’actualité. La Poste, acteur économique de premier plan sur le marché français, s’inscrit dans cette mouvance.

Le groupe réalise aujourd’hui environ 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires, avec une progression des divisions « chrono » et « express » ainsi que de la Banque Postale. Les émissions de CO2 dues à ses activités d’acheminement ont incité le groupe à des efforts de fond sur l’ensemble de sa chaîne logistique :usage de véhicules électriques et moins polluants, amélioration du taux de remplissage des camions, optimisation des parcours, amélioration des performances énergétiques des bâtiments, formation à l’éco-conduite etc.

Les volets social et sociétal sont deux des piliers essentiels de la démarche développement responsable du groupe et cela se traduit, entre autres, par la démarche employeur développeur, qui consiste à former en permanence les salariés afin de leur permettre de devenir contributeurs aux nouvelles activités de l’entreprise.

La Poste place le développement responsable au cœur de sa stratégie.

Les points abordés

L’objectif de cette rencontre était de nous exposer une démarche d’élaboration de produits responsables, à destination des entreprises clientes du groupe. Les clients étant de plus en plus demandeurs d’une transparence en matière de développement durable, cette démarche consistait à aller à leur rencontre, cerner leurs besoins, se rendre compte de leurs préoccupations en matière de développement durable afin d’orienter en conséquence les produits et services du groupe en matière de courrier/colis.

Des études ont été effectuées dans cet objectif, par le biais d’entretiens en face à face. Les principaux enseignements tirés sont les suivants :

  • Les bénéfices sociaux et environnementaux ne se substitueront pas àl’argument prix et efficacité.
  • La priorité est de réduire le coût par contact.
  • Les critères Développement Durable rentrent progressivement dans lescritères d’évaluation des fournisseurs (qualitativement aujourd’hui, quantitativement demain).
  • Le Développement Durable est aussi pris en compte via l'anticipation / la mise en conformité avec la réglementation (vs pénalités).
  • Améliorer les performances environnementales contribue à augmenter la "valeur immatérielle" (réputation/goodwill) de l’entreprise.
  • Augmenter la valeur ajoutée environnementale des produits et services est un moyen de séduire la clientèle sensible au Développement Durable.
  • Fort intérêt pour des offres personnalisées B2B.
  • Expérimenter avant de généraliser.

Ces études ont en outre permis de ressortir l’intérêt manifesté par les clients sur les potentielles offres de demain.

Enseignements tirés de la conférence

Cette rencontre a été riche d’enseignements, d’une part à travers sa contribution dans l’avancement de notre projet, et d’autre part par son implication dans notre formation, axée sur l’innovation. Cette conférence nous a également permis de comprendre les enjeux de la mise en place d’une politique responsable au sein d’un acteur économique comme La Poste. On en retient que la démarche d’élaboration de produits responsables en B2B touche tous les départements d’activité du groupe La Poste.