Table ronde Ethicity (2/2)

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Le lundi 7 février 2011 à l’auditorium du siège social de La Poste, rue Vaugirard se tenait le premier Rendez-Vous DD’Ethicity 2011 en partenariat avec Les Cafés d’Echanges d’Orée. Le thème proposé était : « L'éco-socio innovation, des idées pour 2011 » avec la participation de :


  • Julia Haake, directrice des partenariats WWF
  • Nathalie Boyer, déléguée générale d’Orée
  • Mathieu Taugourdeau, directeur de la Manufacture Durable
  • Nouvelle offre circulaire d’Arjowiggins - Gilles Lhermitte, Directeur du Développement Durable
  • Elizabeth Pastore-Reiss , Présidente d’Ethicity
  • ...Et bien évidemment du public pour un échange en fin de séance

Le thème éco-socio-innovation a été introduit sous le signe de la créativité ! Voici quelques innovations durables remarquées par le cabinet ethicity :

 

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  • Voyage du monde, pour un tourisme sous le signe de la paix (Palestine - Israël) tissant à la fois l'éveil comportemental du consommateur de service et le tissu économique et social local.
  • Danone et vous, communication, développement et accompagnement (notamment via le canal Internet) des producteurs de lait : une approche respectueuse des savoirs faire et une communication sur l’ensemble de la chaîne vers une proximité Producteur/consommateur. Un éveil à la transparence et la traçabilité.
  • SNCF : les paniers fraîcheurs distribués une fois par semaine dans les gares. Pour un accent sur la régionalité des produits et la mise en valeur d'un tissu économique local (toujours la PROXIMITE).
  • Danone et son initiative de micro-distribution pour la livraison de produits frais destinés aux petits commerçants de centre ville et A VELO : une solution logistique adaptée à la demande locale en termes de quantité et respectueuse de l’environnement.
  • Le Chat (la lessive) pour un distributeur de lessive en dose sur mesure présent dans les supermarchés : maîtrise de la consommation et économie pour le consommateur. Intelligent, n’est-ce pas ?
  • TF1 tag ses pubs ! Les petites pastilles présentent désormais sur nos écrans de télé permettent au spectateur consommateur de s’orienter vers les sites de consommations et  d’obtenir de plus amples informations sur les marques qui lui sont proposées. Plus de transparence et d’accessibilité !

L'association Orée était présente dans un second temps pour présenter son rôle d'accompagnement et de soutient aux PME/PMI soucieuses de développer l'innovation durable. Les grandes préconisations sur les caractéristiques de l'offre des entreprises sont de se concentrer sur le cycle de vie : Fonctionnalité/ Réparabilité /durabilité sont maître d'ordre.

Julia Haake est ensuite venue nous présenter l’ouvrage qu’elle a co-écrit : "l'entreprise légère". Le concept d'économie légère repose sur un objectif final de découpler la croissance. L'économie légère est un ensemble englobant la réparation, la prévention, la croissance verte. Le livre propose des solutions en exposant des cas concrets mis en oeuvre par des entreprises ayant optées pour l’économie de ressource.

Point de vue :

Dans tout ce qui a été cité, le rôle des dirigeants et de l'entreprise paraît être primordial pour insuffler la transversalité nécessaire au changement durable et profitable.

La conférence s’est terminée par un débat très enrichissant. Les thèmes ayant été soulevés sont les suivants :

  • Comment soutenir l'initiative de la start-up innovante en écologie ? Le soutient de grand groupe dans la prise de participation et le rôlede l'éco design ont été des éléments de réponse.
  • Une problématique récurrente a été la question de gestion du temps : impératif très contraignant qui dans une vision durable impose à la fois le très long terme (se projeter à 10 20 ans sous forme de scénario) et à la fois une synchronicité pour des raisons compétitives (la survie de l’entreprise !) et de réglementation.

Ces deux points révèlent que nous sommes dans un environnement très complexe englobant à la fois des paramètres social, économique et environnementale sans oublier la notion de partenariat avec toute la supply chain (le champ de vue s'élargit et doit actionner ses rouages vers des synergies profitables) : une approche transversale s’impose qui apporte le changement. Il doit être cultivé dans l'ADN du management du groupe.
Ce qui veut dire que la communication externe est bien sûr évidente mais qu’il ne faut pas oublier de convaincre en interne afin de s'adapter à ces nouveaux paramètres et mener des stratégies à vision LT. Etre porté par l'ensemble de l'organisation et surtout être flexible sont la clé du succès.

Ceci laisse place à des opportunités d'innovations dans les méthodes managériales et dans les méthodes de mesure et performance (reporting...) : en conclusion, nous avons besoin de formations innovantes pour des esprits innovants, ce qui est positif pour notre Master !


Table ronde Ethicity (1/2)

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J’ai assisté ce matin à l’expérience conviviale et passionnante des rendez vous DD’ Ethicity. Un accueil café/croissants dans les locaux de l’agence spécialisé en Développement durable a chaleureusement introduit la  rencontre. L’heure était au témoignage et au bilan de la « learning expedition » sur les traces de l’innovation durable en Californie.


Comme promis, je vous fais un retour sur les points abordés :

Concernant le learning expedition : les participants sont bien sûr enchantés de leur voyage. L'appréhension par l'expérience et le sensoriel du DD en entreprise permet outre d'observer les avancées dans d'autres pays et culture, de prendre une distance engendrant la prise de conscience et insufflant le changement. L'importance de ce changement par le top management pour l'inscrire dans le business model a été soulignée. Faire une table ronde quelques jours après le retour de voyage est un moyen de mettre en forme les idées et d'approfondir l'implication pour agir (c'est aussi une manière de convaincre et de "vendre" ce service dans une démarche plus humaine : des synergies évidentes!).En sommes l'objectif (qui est à mon sens très pertinent et dans l'air du temps) est de mêler le rationnel et l'émotionnel pour restituer le savoir et agir. Le développement durable est une manière de conjuguer le monde actuel d'un point de vue environnemental, social/sociétal avec l'optique d'impulser un nouveau business.

Lasiliconvalley: L'aspectmanagériala été beaucoup plus développé que la greentechnology: l'innovation, Le management, la place de l'humain dans la société passent avant tout.

Ce sont des entreprises qui pilotent le changement en valorisant tout le potentiel créatif des collaborateurs. L'environnement est en interaction positive et dynamique avec la création d'idées nouvelles : que ce soit au niveau de l'architecture des lieux (gestion de l'espace déstructuré, lieu de partage) ou de l'architecture des équipes (cloudmanagement, dé-hiérarchisation, esprit communautaire). Il en ressort une souplesse de la structure pour le côté réactif, une énergie et une clarté dans les objectifs assignés :"thinkbig,thinkfast". L'interrogation du risque de passer à l'action ne se pose pas : les objectifs clairs puisque transversaux ne présupposent pas de planification sur le moyen long terme. Même si l'idée innovante n'est pas complètement formalisée elle est embrayée (la souplesse de la structure permettant l'adaptation réactive). Les participants de la learning experience ont observés l’importance de tester/confronter l'idée dans l'action. C'est en fait une approche naturelle où les compétences des collaborateurs sont valorisées (ce qui me fait penser que la gestion des risques liés au changement doit être par ce moyen minimisée).

Ces entreprises (googletwiter...) utilisent leur savoir-faire en TIC (précédente "révolution" de la Silicon Valley) pour surfer sur la vague du DD. Là se place un élément clé de la green technology. L'importance de maîtriser les réseaux sociaux comme vecteur de DD a étécitéà plusieurs reprises. Un point récurrent fût également la nécessitée dustorytellingdans la gestion du projet. Nous sommes dans un contexte culturel états-unienet plus particulièrement californien,ce qui évidemmentimpact l'approche. L'adaptation au modèle français est plus complexe. La deuxième partie de la table ronde nous a démontré qu'il y a des exemples européens (Stockholm; Londres...) plus adaptables a notre culture d'entreprise.

Finalement c'est l'entrepriseen lien avec son environnement, architecture et urbanisme/transport et mobilité/Place de la nature et de l'humain, qui doit appuyer ces connecteurs pour être plus efficiente et répondre au besoin d'innover.

Ces témoignages relatent et concrétisent une volonté de croissance passant par l'inscription du DD dans le businessmodelde groupe à forte notoriété. L'innovation par l'aspect durable est un moteur. Ayant vécu une expérience d'expatriation à deux reprises je peux observer que la peur d'agir ou "du nouveau" dans la culture française est réel : ce qui bloque le potentiel créatif pourtant omniprésent. Cet aspect exprimé par ces responsables et cette volonté de changement donne du punch à une jeune étudiante comme moi. Il est dommage que beaucoup d'exemple innovant se trouvant à laSiliconValley ont puisé leurs idées en Europe : projet qui n'ont pourtant pas put convaincre sur notre continent et qui connaissent leur succès aux USA pour ensuite séduire en Europe.