La « Consult’Station » : la première e-cabine de télémédecine !

Par Johanna Moisan

Depuis quelques années, on voit un peu partout autour de nous le développement de la téléconsultation, dont l’objectif est d’améliorer le parcours client, de le simplifier. Il en existe différentes formes : le télé conseil, la télé expertise, la visioconférence, etc. Mais une nouvelle façon de vivre la consultation médicale est apparu : la télécabine médicale connectée.

Près de 2,5 millions de Français vivraient dans des déserts médicaux, c’est à partir de ce constat et de son expérience médicale internationale, qu’une entreprise française (H4D) s’est lancé un pari « un médecin partout, tout le temps ». Cette cabine est une technologie unique qui permet d’établir une prise en charge complète d’un patient. C’est 12 ans de travaux et de R&D qui ont été nécessaires pour développer cette cabine, celle-ci permet à un médecin à distance de faire une consultation médicale en guidant le patient grâce à 13 appareils médicaux connectés disponible à l’intérieur de cette cabine, le patient l’utilise en suivant les indications du médecin. Il y a un thermomètre, un tensiomètre, ce qu'il faut pour contrôler les oreilles, les yeux, un stéthoscope. Tous ces appareils étant connectés, le médecin voit les indications et les résultats à distance et en direct live... Le dispositif a la particularité de prendre en compte les critères de prise en charge du malade. La start-up s'interface avec les médecins traitants.

Pour y accéder, il suffit de prendre rendez-vous puis une fois devant la machine d’insérer sa carte vitale, de s’installer dans la machine et c’est parti. A la fin de chaque consultation, le médecin de H4D fait un rapport complet au patient. Le médecin, à l'issue de la consultation peut délivrer une ordonnance. Elle est imprimée directement dans la cabine tout comme le compte-rendu de l'auscultation qui est envoyé au médecin référent de la personne malade.

Cette innovation, testée il y a quelques années, en 2015, mais lancé en 2017 est particulièrement utilisée par les assureurs (Groupama, Axa, Intériale, LMDE...) mais ils ne sont pas les seuls, les cabines peuvent aussi être installé en maison de retraite, dans les déserts médicaux, dans les mairies... Les assureurs eux ont dans un premier lieu lancé cette cabine dans leur propre entreprise avant ensuite de la proposer à leurs entreprises clients (pour les assureurs santé collective).

Pour le moment, les consultations à distance ne sont pas encore remboursées par la sécurité sociale mais des discussions sont en cours, c'est donc la mutuelle des salariés qui va prendre en charge la consultation.

Le marché est en pleine expansion, et cette innovation arrive comme le « sauveur des personnes à mobilité réduite ». Bien-sûr, le projet peut davantage être amélioré, et permettre par la suite aux entreprises de plus petite taille d’avoir un service tel que celui proposé actuellement.


Technique de créativité : une étape essentielle dans le secteur de l'innovation

Par Mathilde Courtejaire et Johanna Moisan

Lors de son cours intitulé « Les techniques de créativité », Jessica Guillot, fondatrice du cabinet de conseil en Design Management, DMC, nous a proposé une séance de Design Thinking.

L’objectif de la journée était de répondre à la problématique suivante : « La cafétéria de l’université souhaite faire plus de bénéfice chaque midi et être plus fonctionnelle et attractive pour les étudiants. »

Notre première mission a été d’observer l’environnement et interroger les utilisateurs afin de restituer une analyse complète destinée à mettre en évidence les points négatifs de la cafétéria que nous souhaitons améliorer.

Ensuite, nous avons « brainstormé » par groupe afin de proposer diverses solutions, sachant que la consigne était de créer une application et de réaménager l’espace.

Pour finir, pour matérialiser nos idées, chaque groupe a maquetter son application et construit, à l’aide de LEGO, son nouvel espace.

Cette séance nous a permis de découvrir le design thinking, une approche de l’innovation collaborative qui suscite beaucoup d’engouement depuis plusieurs années et qui est devenue incontournable pour de nombreux innovateurs !


Nutri-Score, le début d’une prise de conscience ?

Par Mathilde Courtejaire et Johanna Moisan

Depuis janvier 2016, un nouvel étiquetage nutritionnel a fait son apparition dans les rayons des supermarchés, le Nutri-Score. Ce logo coloré allant de A à E pour évaluer le niveau de qualité nutritionnelle du produit, a pour but de favoriser et de faciliter les choix de produits plus sains pour les consommateurs. Ce dispositif n’est pas imposé aux industriels, mais déjà 90 marques ont choisi de s’engager pour la transparence sur les marchés en affichant ce logo sur leurs produits.

Afin d’étudier l’impact de ce dispositif la nouvelle promotion du Master 2 Marketing de l’Innovation s’est rendu dans 9 magasins de distribution alimentaire différents. Sur place nous avons observé 3 des marques engagées dans le Nutri-Score : Danette, Fleury Michon et Marie.

Cependant, ces marques ont choisi de ne pas afficher le score sur la totalité de leurs gammes. Ont-elles choisi d’afficher ce score uniquement sur leurs produits notés A & B ?

En magasin, très peu de D & E ont été recensés. En effet, le site de Danette informe les consommateurs que la « Danette mousse liégeoise chocolat » a obtenu un score D mais en rayon le packaging est dénué du logo.

Ainsi, peu de produits de la marque Danette sont soumis au dispositif. En revanche, les produits Fleury Michon sont majoritairement dotés du logo.

Fort de ce constat, on peut imaginer que pour renforcer leur image de marque, les industriels vont établir un cahier des charges plus responsable afin que les produits soient de meilleure qualité nutritionnelle. Nous espérons que dans le futur le Nutri-Score s’imposera davantage sur le marché. Mais, une chose est sûre, cet engagement va renforcer la confiance des consommateurs envers les industriels.


Le Dossier Médical Partagé

Par Mathilde Courtejaire et Johanna Moisan

 

Le Dossier Médical Partagé (DMP) est un carnet de santé numérique qui conserve et sécurise les informations de santé de chaque personne bénéficiant d’un régime de sécurité sociale. Il permet de partager ses informations avec tous les professionnels de santé, qui en ont besoin pour soigner le patient. Gratuit, confidentiel et sécurisé, le Dossier Médical Partagé conserve précieusement les informations de santé en ligne. Il a de multiples avantages, ainsi, on peut se demander pourquoi il ne fait pas l’unanimité ?

En effet, il est le seul service qui permet de retrouver plusieurs informations telles que les historiques de soins des 24 derniers mois, les antécédents médicaux, les traitements en cours, les résultats d’examens…dans un même endroit. De plus, en cas d’urgence, le DMP peut améliorer l’efficacité de la prise en charge du patient, notamment lors d’un appel au Samu Centre 15 ou si l’état présente un risque immédiat pour la santé. Cependant, tous les Français ne sont pas partisans de ce nouveau dispositif. Tout d’abord les patients sont inquiets quant à la sécurité de leurs données personnelles dû au fait que l’ère du digital est marqué par le piratage. Mais ce sont surtout les professionnels de santé qui ne sont pas convaincus de ce dispositif, celui-ci engendre un travail de saisie supplémentaire et donc « une perte de temps ».

A ce jour, 500 000 DMP sont ouverts mais la moitié d’entre eux sont vides ou non exploités : en effet, c’est au patient de numériser tous ses documents liés à sa santé et de les transférer sur le DMP, ce qui n’est pas une tâche facile pour tout le monde !

D’ici à 2022, le ministère souhaiterait voir le DMP généralisé, l’objectif sera-t-il atteint ?