Le tout premier concept store de mode française 100% vegan vient d’arriver à Paris pour le plus grand plaisir des adeptes du "vegan way of life". Ce que vous pourrez y trouver ? Un peu de tout, des accessoires, des vêtements, des sous-vêtements etc. Leur plus-value ? Ils sont dits « responsable » et certifiés « cruelty free ».
Alors si vous souhaitez avoir du style, et respecter l’environnement et les animaux en même temps, c’est possible : en vous rendant chez Manifeste 011 dans le 11e arrondissement de Paris. La boutique y a été inaugurée fin 2017. De nombreux jeunes designers avant-gardistes y proposent leurs marques et bouleversent les codes de la mode.
Chez Manifeste 011, les habits sont fabriqués à partir de fibres de bambou ou de Piñatex ®, le cuir de raisin ou de pomme. De plus, la boutique sert de mini-laboratoire où sont testés différents modes de fonctionnement. La consommation énergétique, les luminaires, les packagings et même l'agencement du concept store tendent à être le plus green friendly possible. Prochainement, un site marchand devrait voir le jour, pour commander en ligne partout en France. De quoi faire le plein de vêtements, sous-vêtements et accessoires tendances et organiques en toute quiétude.
Leurs labels proposent du prêt-à-porter vegan, certains vêtements privilégient par exemple la fibre de bambou. Les visiteurs les plus soucieux de leur impact écologique découvriront de nouveaux labels, comme Façon Jasmin, Signe ou encore Wylde. En d'autres termes, les vêtements exposés sont fabriqués sans aucun produit d'origine animale (comme la soie, le cuir ou la laine). D'autres marques plus connues, comme Veja ou Doc Martens, complètent la sélection par des collections végétaliennes. En plus d'une gamme vegan, chaque marque présente dans la boutique une création de pièces responsables, c'est-à-dire plus respectueuses de l'environnement mais également des employés.
Manifeste 011 a été lancé par Maud (responsable commerciale à l’époque) et Judith Pouzin, (ancienne attachée de presse et manager dans la musique), deux jumelles, ayant fait leurs armes dans des sphères créatives et de management. Toutes deux concernées par les problématiques environnementales depuis plusieurs années, et étant sensibles à la mode en même temps. La vision du documentaire The True Cost il y a deux ans les a fait prendre conscience des conséquences de l’industrie de la mode sur l’environnement, le respect des droits de l’être humain et la société elle-même. À cette même époque, elles ont commencé une transition vers le véganisme et se sont rendues compte qu’il n’existait pas de boutique de mode végane et responsable à Paris, et qu’il était compliqué de trouver les articles de mode qui leur plaisait tout en respectant des critères d’éco-responsabilité. Finalement, elles ont agi pour changer les choses.
Une offre quasi inexistante : la prise de conscience des deux jeunes femmes est globale et ne concerne pas que les produits textiles mais tout un mode de vie, peu développé en France, car l’offre de mode végane est très en retard par rapport à des pays comme l’Allemagne, l’Angleterre, les Pays-Bas et bien sûr les Etats-Unis.
Avec l’ouverture de Manifeste 011, dont le terme fait référence au manifeste anti-fashion publié en 2015 par Lidewij Edelkoort qui alerte le public sur les abus humains et environnementaux d’un système qui ne fonctionne plus, les fondatrices souhaitent apporter quelque chose de nouveau et original.
A savoir : 11 fait référence au mois de novembre, qui est le mois du véganisme au niveau mondial.
Soucieuses de s’éloigner de la réputation peu flatteuse qui colle aux produits bios et écoresponsables (pulls qui grattent peu esthétiques), Maud et Judith ont l’intention de prouver qu’une mode respectueuse de la planète peut aussi être désirable. « Pour vraiment convaincre, il faut surtout donner envie, susciter le désir : c’est pour cela que le style est l’une des valeurs fondamentales de Manifeste 011. Nous souhaitons que même les plus sceptiques se tournent vers nos produits, simplement parce que ceux-ci sont beaux. »
Crédits photos : Leonard Mechineau et Jacob Khrist
Anais Cabral