Eco-innovation: Parlons de Développement Durable...

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Le cours d’éco-innovation que nous avons pu suivre durant notre second semestre, nous a permis de nous maintenir conscients et d’approfondir nos connaissances par rapport aux enjeux environnementaux auxquels la planète et l’intégralité de ses 7 milliards d’habitants font face actuellement. Ce cours nous a permis d’appréhender dans toute sa complexité les différentes dimensions qui constituent ce que l’on appelle depuis 1987 le « Développement Durable ».

Le volet politique tout d’abord avec la mise en place de réglementations et des incitations issues du gouvernement (qui concernent les particuliers comme les entreprises), à adopter des pratiques responsables tant sur le plan environnemental que social.

Le volet social avec la mise en place de certifications sociales internationales qui s’inscrivent telles des codes de conduites, et qui visent à maintenir l’intégrité des salariés au sein des entreprises.

Le volet économique du développement durable enfin, celui-ci se caractérise par des pratiques responsables de la part des entreprises : minimisation des déchets, limitation du gaspillage, économies d’énergie, utilisation de matériaux recyclés, un des but finaux pouvant être de parvenir à proposer sur le marché des  produits éco-conçus.

Vous pourrez trouver ci-après la définition du développement durable telle qu’elle a été définie pour la première fois en 1987 dans le rapport Bruntland ainsi que des explications détaillées de mesures concrètes prises en faveur du Développement Durable.

Le Développement Durable, vecteur de l’innovation en entreprise ?

« Le Développement Durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », Rapport Brundtland, 1987.

C’est un enjeu mondial d’amélioration, sur le long terme, du bien être de tous. Il doit concilier les dimensions sociales, économiques et environnementales de manière équitable, vivable et viable.

Souvent perçu comme une contrainte, le développement durable est aussi un moyen d’acquérir un avantage compétitif pour les entreprises car il peut être vecteur de l’innovation.

L’Etat français, lead-user du Développement Durable ?

Depuis février 2009, la Circulaire Fillon oblige les marchés publics à intégrer les critères de Développement Durable dans les achats publics et incite ainsi les entreprises à produire de manière éco-conçue.

Qu’est-ce qu’un produit éco-conçu ?

Un produit qui minimise au mieux les impacts sur l’environnement pour l’ensemble de son cycle de vie (pour lequel le bilan écologique global ou l’impact sur l’environnement et sur la santé humaine est LE MOINS NEGATIF POSSIBLE sur l’ensemble du cycle de vie).

Les labels  TYPE Ecolabel (européen) – NF Environnement  pour le territoire français – ou Ecocert – pour les produits cosmétiques – ont pour but de motiver l’acte d’achat et DE créer un avantage compétitif pour les produits respectant des critères environnementaux  et de santé tout au long de leur cycle de vie : de l’utilisation des matières premières qui entrent dans la composition des produits jusqu’à la fin de vie du produit.

Ces labels sont les garants des produits éco-conçus.

Oekotex 100 pour garantir l’innocuité des textiles est un LABEL PRIVE utilisé par des marques telles que Petit Bateau ou encore Monoprix ; Oekotex 1000 fonctionne dans cette même logique mais a trait à l’environnement. C’est un label privé, pas une réglementation

Quelles réglementations sont mises en place ?

Le règlement REACH, entré en vigueur en 2007 exige l’enregistrement et l’autorisation de toutes les substances chimiques  qui entrent dans la composition des articles  mis sur le marché.

Pour aider à la mise en place d’une démarche RSE (Responsabilité Sociale de Entreprises), il existe des référentiels de certification sociale tels que la SA 8000, code de conduite qui défend et impose des conditions de travail décentes. Ou l’ISO 9 001 et 14 001 qui sont respectivement des normes internationales de qualité et de respect de l’environnement.

Ces réglementations sont de moins en moins perçues comme contraignates par les entreprises, qui comprennent aujourd’hui la valeur ajoutée qu’apporte le développement durable dans les politiques  d’innovation.


Innovation, marque et développement durable

Bloom association

Conférence Développement Durable

 "Innovation, marque et développement durable"

Dans le cadre du module Eco-innovation & Développement Durable, enseigné par Mme Hélène SARFATI-LEDUC (15h)

De nos jours, le développement durable est encore perçu comme une contrainte pour les entreprises. Parallèlement, l’innovation est au cœur de leur réflexion comme élément de différenciation ! Or comme nous le confirmeraient des artistes et créateurs, n’est-il pas nécessaire de s’imposer toujours plus de contraintes pour créer de nouvelles choses, pour innover ?! A chaque discipline (l’art, l’architecture, musique, théâtre, poésie etc.), des contraintes s’imposent : que ce soient des contraintes d’espaces, de temps, de donneur d’ordre, d’argent, de politiques ou de morales. Et pourtant, de nombreux artistes nous ont prouvé que c’est en dépassant ces contraintes, et en s’en imposant toujours plus qu’ils arrivent à créer, innover chacun dans leurs disciplines ! L’intérêt est donc de toujours dépasser ces contraintes, et de s’imposer ses propres contraintes en plus pour réussir à aller voir ailleurs, à créer …à innover !

Alors pourquoi ne pas agir de la même manière avec le développement durable ? Les entreprises ont tout intérêt aujourd’hui à s’approprier cette « contrainte » du développement durable, pour ainsi le maîtriser et pouvoir mieux innover, et ainsi se différencier !

D’autant plus que lorsqu’on travaille sur un projet d’innovation, il est important de se poser énormément de contraintes pour réussir (besoin de délai plus court, comment ventiler le budget ?, rétro planning, deadlines très fréquentes).

 

C’est ce que nous démontrent 2 projets réalisés par Mme Julie OGUEZ, directrice associée de l’agence « The green lab » basée à Hong-Kong et à Paris (http://thegreenlab.net ), spécialisée en éco-innovation.

Tout d’abord, dans le cadre d’une collaboration à Hong-Kong avec l’ONG environnementale « Bloom Association », l’organisation d’un évènement qui avait l’enjeu important de lever des fonds nécessaires à la poursuite de son activité, a suscité de nombreuses contraintes : des contraintes de temps (seulement 40 jours pour un évènement comme celui-ci), d’argent (0€ disponible), de lieu (existence d’une très forte concurrence du charity business à Hong-Kong), et enfin de notoriété (l’ONG bénéficiait d’une notoriété très faible).

Ainsi, pour répondre à cette problématique et à ces nombreuses contraintes, il a fallu aller au-delà des pensées classiques. La solution qui a été choisie a donc consisté en un repositionnement de l’ONG pour ainsi se différencier de la concurrence forte des ONG. En effet, profitant d’une tendance forte du luxe, de l’apparence, et du prestige dans la région d’Hong-Kong, l’agence a donc choisi de positionner l’ONG et son évènement autour de cette tendance. Elle a donc organisé cet évènement comme un VIP Private Dinner pour ainsi susciter l’attention, et attirer un maximum de monde afin de lever des investissements : des collaborations avec des marques prestigieuses locales ont été réalisées, comme celle avec le Kee Club (club privé huppé).

En choisissant cette solution, l’agence a fait tomber des codes : qui a dit que luxe et développement durable étaient incompatibles ? Ceci fut une innovation dans ce secteur, et a permis à l’ONG de se différencier des autres…

Egalement, 2ème projet consistant à intégrer le développement durable dans le processus créatif d’une grande maison du luxe : LVMH. Celui-ci a été conçu par l’agence HSLConseil,  spécialisée dans le conseil en stratégie RSE de marque (hslconseil.com) en collaboration avec l’agence The Green Lab pour la partie innovation. En effet, les enjeux du luxe et du développement durable sont des sujets régulièrement traités par l’agence HSL Conseil (dirigée par Mme Hélène SARFATI- LEDUC).

Ici, ce projet correspond à une récente collaboration avec la célèbre marque de luxe LOEWE du groupe LVMH. L’enjeu consiste à intégrer le développement durable à l’univers du luxe en veillant à ne pas bousculer les directeurs artistiques.

Comment le développement durable, ou l’éthique, peut-il être compatible avec le raffinement, la beauté du luxe, la mode ?

Pour réussir cet enjeu, il faudra alors s’adapter à sa cible, à la pensée de l’artiste, et réussir à le pousser à penser de lui-même au développement durable. Dans ces cas, parler des valeurs du développement durable à un directeur artistique ne suffirait pas.

Nous pouvons penser à certaines pistes d’actions comme par exemple, développer une nouvelle gamme de produits intégrant un SAV, important dans le luxe ? Repenser le SAV ? Que penseriez-vous de développer un service de customisation après-vente à partir de produit acheté par le consommateur dans le passé ?

 

Bref, le tout, comme évoqué précédemment, est de savoir penser différemment, dépasser les contraintes, pour se créer un réel élément de différenciation … et parler à proprement dit d’INNOVATION !

Par  ABDELAZIZ Sami - DAMEE Guillaume - GUENARD Emilie - LIN Nan - LANOUZIERE Tatiana

 


Développement durable et éco-innovation : le cas Rhovyl

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Dans le cadre de notre cours de développement durable et éco-innovation, nous avons étudié un cas réel d’entreprise : la société Rhovyl. Après une brève présentation, nous présenterons la démarche de l’entreprise et procéderons à des recommandations pour cette dernière.


La société Rhovyl est une entreprise française qui produit « des fibres et chlorofibres synthétique et textile pour l’habillement, pour l’industrie. » L’entreprise est en tout début de processus. Elle s’est engagée dans une démarche DD en partant du constat que le monde a changé, et qu’elle ne peut plus se permettre d’être insouciante tant les évolutions de l’environnement menace son avenir. De plus, les consommateurs désirent trouver des produits plus éco-responsables et la société souhaite accompagner cette demande sans faire de greenwashing. Cette décision provient de la direction et non d’une demande de ses clients, en effet, ces derniers n’ont jamais évoqués de revendications.

Afin de mener à bien sa démarche DD, Rhovyl essaye de promouvoir sa démarche dans tous les secteurs et à tous les niveaux de l’entreprise afin que tout le monde soit sensibilisé à cette problématique et la comprenne, la transparence est donc nécessaire.

L’objet de la démarche de Rhovyl est de fabriquer des produits éco-conçus. En effet, l’entreprise est déjà labélisée Oekotex 100. Ce label permet de prouver qu’aucune substance nocive n’a été utilisée pour la fabrication du produit, c’est donc un gage de produit irréprochable pour la santé.

Au niveau économique, l’impact qu’attend l’entreprise de la mise en place de la démarche DD (coûts, investissement, rentabilité…) est bien évidemment l’engagement de dépenses au début du processus pour un retour à terme.

En ce qui concerne, la responsabilité sociétale, la production des produits Rhovyl est assurée à 100% en France, elle n’a donc pas d’engagement dans les pays étrangers pour atteindre le respect des droits fondamentaux. Ceci dit, l’entreprise assure la liberté d’association et la reconnaissance du droit de négociation collective, des syndicats sont présents dans la société. De plus, les salariés sont issus de milieux différents ce qui permet d’assurer l’élimination de toute forme de discrimination et l’entreprise essaye d’assurer l’égalité des chances devant l’emploi.

L’entreprise étant impliquée dans une démarche de développement durable depuis peu, sa responsabilité environnementale est de plus en plus importante et ce à tous les niveaux. Par exemple, pour les quantités d’eau utilisées, le rejet de gaz à effet de serre, les déchets qui sont soit recyclés en interne soit traités dans une centrale d’épuration... L’entreprise est en début de démarche développement durable mais a déjà entamé de nombreuses actions afin d’avoir une réelle responsabilité environnementale.

Après une analyse de la démarche, voici nos recommandations pour l’entreprise.

L’interlocuteur avec lequel nous avons été amené à communiquer est une personne de la R&D, ce qui implique que ce dernier n’est pas apte à répondre à toutes les questions et n’a pas été formé dans ce but. Nous recommandons donc à l’entreprise, de communiquer de façon plus précise et plus efficace sur ses actions.

De plus, une communication en interne doit être mise en place afin de sensibiliser les employés. D’une part, ils se sentiront concernés par les problématiques et essayeront de mieux y répondre, d’autre part, il faut leur montrer concrètement quels sont les impacts de leur travail sur les objectifs de l’entreprise.

Les fournisseurs ont également un rôle à jouer, il s’agit de les encourager à s’engager dans cette démarche. Il faut donc les informer sur la démarche en leur mettant à disposition des documents sur le développement durable. Il s’agit donc de créer une relation avec les fournisseurs, afin qu’ils se sentent concernés et impliqués.

Leur impact sur l’environnement doit être connu afin de les aider à le diminuer si nécessaire.


En visite au Salon e-Marketing Paris 2011

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Guidés par Nathalie Lemonnier, un bon nombre d'étudiants de la promo du M2 Marketing Innovation ont répondu présent pour visiter le salon E-marketing Paris et surtout assister à la remise des E-marketing Awards le 25 janvier 2011.

Ce salon a perrmis aux étudiants de découvrir et de rencontrer des entreprises innovantes et de vivre l'épilogue des Awards qui a notamment vu s'imposer l'agence BUZZMAN pour la campagne interactive Tipex sur YouTube.
Cette campagne avait d'ailleurs été largement plébiscitée par les étudiants lors du vote au sein de la promotion.