«  L’engagement des citoyens dans l’expérience des villes intelligentes : à travers l’adoption des objets connectés »

Nous avons choisi de décrire un phénomène qui accompagne les innovations technologiques au service du développement urbain durable, depuis quelques années, suscitant un intérêt de plusieurs acteurs durant l’année 2016. En Europe, prés des trois quarts des habitants vivent dans les villes, et l’un des plus grands défis auxquels l’Union européenne va faire face est la meilleure façon de concevoir et d’adapter les villes en un environnement intelligent et durable. Ce phénomène consiste donc à repenser les villes en profitant de la transformation et les innovations technologiques, ce qui constitue un enjeu majeur à la fois pour le développement économique, territorial et sociétal du pays. Les villes ne représentent plus, uniquement, un environnement physique où des entreprises et des habitants vivent et exercent leurs activités économiques, mais également un véritable écosystème d’affaire (Visnjic, Neely, Cennamo et Visnjic; 2016).

L’évolution technologique

Au sein de la cité, les entreprises et les citoyens entreprennent une relation complexe fondée sur l’échange de ressources, d’efforts et d’informations. L’évolution technologique, l’apparition des objets connectés et leur adoption par les différents acteurs, ont permis la création d’un véritable réseau de partage, sans discontinuité, entre les différents acteurs physiques et virtuels, impactant les différentes sphères de la vie quotidienne, et en particulier le secteur des services : l’éducation, le transport, l’habitat et la santé…etc.

Les smart cities

Ce nouveau paysage des villes techno-centrées est reconnu aujourd’hui par la « ville intelligente » ou « smart cities » qui constitue un pari fou pour l’ensemble des acteurs économiques, quelle que soit leur taille et leur secteur d’activité. En France, des entités publiques ou privées se sont mobilisées et mettent en relation des collectivités territoriales (Paris, Lyon, Montpellier…), des grands groupes du secteur informatique (IBM, Google…) et de la ville (EDF, Orange, Bouygues), mais également des citoyens, usagers qui s’engagent dans ces expériences d’utilisateurs.

Aujourd’hui, les villes intelligentes (smart cities) sont au cœur des préoccupations des décideurs et dirigeants. Le rapport remis en avril 2017 au premier ministre français par Luc Belot témoigne de cette nouvelle perspective.

Anthopoulos et Fitsilis (2014) définissent la smart city comme « une infrastructure et un environnement de service basé sur les technologies de l’information et de la communication qui favorisent une intelligence de la ville, la qualité de vie et d’autre attributs (environnement, entreprenariats, éducation, culture, transport …etc. ».

Le phénomène des villes intelligentes représente également un enjeu social, dans la mesure où les comportements humains évoluent en parallèle avec la transformation technologique et les citoyens s’engagent de plus en plus dans des expériences d’utilisateur en adoptant des objets connectés. Ces derniers, lors de leurs expériences de partage, ils agrègent avec consentement au déploiement de ces outils technologiques dans le bon escient, afin de participer au développement de leur ville et de surmonter les difficultés du quotidien.

Dans la réalité

Par ailleurs, à ce jour-ci, les recherches scientifiques sur les villes intelligentes restent dans un stade embryonnaire, en particulier dans le champ de management et marketing. Les travaux antérieurs avaient majoritairement pour dessein de définir le concept de la ville intelligente en donnant une description des cas de smarts cities comme Aarhus (Snow, Håkonsson et Obel, 2016), Ghent (Van den Bergh et Viaene, 2016) ou encore Vienne, Londres et Chicago (Visnjic et al, 2016).

Par notre étudiante Manel Laroum